Pour ce premier week-end septembre, je file en Savoie du côté de Valloire pour y faire deux randonnées, qui doivent chacune m’emmener au sommet d’un 3.000m. Je coupe la route en deux vendredi soir chez mum, pour n’avoir plus qu’une heure et demi pour rejoindre Valmeinier 1800 ce samedi matin.
Je laisse la voiture garée sous un pont – pour la garder bien au frais – avant de suivre une piste de ski permettant de rejoindre le parking officiel de départ des randonnées. On y trouve des toilettes sèches, très pratique et trop peu fréquent.
Pas beaucoup de monde sur ce sentier qui remonte la vallée en rive droite et passant à proximité de la chapelle de Notre-Dame des Neiges avant de rejoindre le refuge de Terre Rouge. De là je pars un peu sur ma gauche pour monter rejoindre la Pierre du Déjeuner, dans un décor ayant encore un minimum de végétation, très rase.
Le paysage change ensuite pour devenir bien plus caillouteux. Il faut faire plus attention où l’on pose les pieds, mais également dans quelle direction l’on va. La trace ne s’imprime pas dans la pierre comme elle le fait dans la terre, il faut donc surtout faire avec les marquages de couleur et les cairns. Ces derniers étant parfois trompeurs.
Sous le col de la Chapelle, on passe près d’un sacré éboulis qui semble assez récent du fait de la différence de couleur, mais qui sait ? Ça monte assez droit pour rejoindre la variante du GR57 et passer à flanc dans une terre ocre sous la Pointe des Angelières et le Mont Thabor.
Une superbe ambiance.
Arrivé au col de la Chapelle, on récupère tous les randonneurs faisant le Tour du Mont Thabor et venant des autres points de départ, avec une grande majorité d’italiens. Les 100 derniers mètres d’ascension, avec la Chapelle du Mont Thabor au milieu, se font sur un gros dôme de la même matière que la traversée.
Arrivé en haut, une vue superbe à 360°, avec les Écrins d’un côté, l’Italie de l’autre, et le Mont Viso tout dans le fond. Après avoir admiré le paysage, je redescends jusqu’à la chapelle (en piteux état) pour manger face à la Vallée Étroite et avoir moins de monde.
Retour ensuite au col, puis direction le col de Méandes, avec toujours beaucoup de monde qui monte. Je m’échappe de la foule en tournant pour le lac du Peyron et le Col de la Vallée Étroite, faisant longuement face aux imposants sommets délimitant la frontière avec l’Italie (dont la Roche Bernaude).
Je commence à avoir les jambes qui fatiguent bien, et m’y pose un petit moment pour manger la seconde moitié de mon repas.
Il faut tout de même continuer si je veux récupérer ma voiture, et j’ai pour impératif d’être avant 20h à Valloire. La fin de la sortie va être en pointillés pour reposer régulièrement chevilles et mollets qui souffrent.
Je rejoins vite le refuge du Mont Thabor, derrière lequel ça grimpe pour le col des Bataillières, passant à côté de deux lacs aux noms très génériques (Long et Rond, le duo étant nommé « lacs Sainte-Marguerite »). L’impressionnant Cheval Blanc me domine avec son impressionnant pilier.
Descente de l’autre côté du col vers le lac des Bataillières, où je croiserai un gros troupeau de moutons. Le patou qui les accompagne me laissera tranquille bien que je fasse fuir ses moutons présents sur le chemin pendant un bon moment.
Je longe après le lac un torrent au milieu de la prairie pour rejoindre le refuge des Marches, pour une pause goûter et un remplissage de gourde à la bonne fontaine d’eau fraîche à disposition.
De là, il faut remonter encore quasi 600 mètres pour rejoindre le col des Marches, en tournant le dos au lac de barrage de Bissorte. Le vent s’est levé et les nuages voilent très souvent le soleil, c’est donc bien couvert et en m’arrêtant très régulièrement pour m’asseoir que j’y grimpe. Ça me semble interminable alors que je mets moins de temps qu’annoncé sur les panneaux.
Ne reste plus qu’à descendre la vallée pour rejoindre les pistes puis le village. Il y a toujours beaucoup de caillasse, ce qui n’est pas très reposant pour les articulations. Le paysage est heureusement superbe avec toutes ces teintes de couleurs. On se croirait déjà en automne.
Beaucoup de marmottes de ce côté, j’en vois même certaines qui étaient tranquillement installées dans les jardins de petites maisons en pierres que l’on trouve par endroits au milieu des champs. Elles déguerpissent à toute vitesse en m’entendant arriver.
J’ai croisé quelques VTT à différents endroits, et je me demande toujours quel intérêt il y a à monter ici avec un vélo. Les chemins ne me semblent personnellement pas du tout assez carrossables pour apprécier la descente. Mais à chacun son appréciation.
Direction Valloire après m’être affalé un moment sur le parking, pour m’installer pour la nuit dans un petit hôtel à la sortie de la ville, vers les Verneys. Il me semble reconnaître sur la route le bâtiment dans lequel on dormait quand on venait voir une amie de maman ici. Ma chambre donne sur la route montant au col, mais je ne serai pas dérangé par le bruit.
Le transfert des affaires jusqu’à la voiture le lendemain matin me fait prendre conscience que je ne pourrai pas faire de second tour, même très raccourci. Je me contente de quelques centaines de mètres autour du Plan Lachat avant de prendre la route pour rentrer chez moi.
Je suis tout de même ravi d’avoir pu gravir le Mont Thabor. Le massif des Cerces offre des paysages vraiment singuliers, ayant un très fort goût de reviens-y.