Home FranceAuvergne Rhône-Alpes Mont Buet depuis Sixt – Jour 2

Mont Buet depuis Sixt – Jour 2

by François

Lever à 6h15, dur dur, car la nuit n’a pas été facile. A peu près d’une traite jusqu’à minuit, puis entrecoupée de réveils réguliers. Je pense que ça doit venir du fait d’être coincé dans un sac de couchage car je n’ai pas trop ressenti le froid et il n’y  pas un bruit dehors. Difficile de sortir dans le froid (7°C) et de se changer, mais il faut bien se motiver, et la surprise est de taille dehors : il fait grand beau et on peut assister au lever de soleil sur le Mont-Blanc, tout proche de nous !

Pliage de tente, je rapatrie toutes mes affaires dehors pour ne pas trop gêner les 2 personnes qui y dorment encore et un bon petit déjeuner pour se requinquer. On regarde partir un mec en vélo, en se demandant où il compte bien aller, ce ne sont pas trop des sentiers de vaches qui nous attendent…

On prend le sentier qui remonte cette vallée de la réserve de Passy, je suis un peu inquiet de la journée qui nous attend vu qu’ils annoncent 4h50 pour le sommet depuis les chalets, mais quand faut y aller ! On profite du lever de soleil qui offre de superbes couleurs, dans ce paysage qui me rappelle (un peu) l’Islande par moment. Tracé assez plat, traversée de petits torrents et rencontre avec des bouquetins au planning de cet échauffement.

Ça grimpe un peu plus pour rejoindre le col Salenton (2500m, on est partis de 1800m) mais il fait frais et beau, et on met les 3/4 du temps annoncé, donc tout va bien. Petite pause tranquille en admiration devant le panorama.

On attaque les hostilités avec la seconde partie de l’ascension. Moins de vert sur cette face, c’est plus un mélange de pierres et de sables, un peu glaiseux en raison des chutes de neiges de la semaine, qui ont heureusement fondues dans la nuit ! Ça grimpe sévère, je suis obligé de faire de petites pauses régulièrement pour reprendre mon souffle mais ça déroule assez bien. Depuis un replat je vois la crête par laquelle on était passé pour redescendre sur les Fonds avec mon frère et mon cousin en 2003. Le marquage bleu au sol depuis le relais à 3000 est bien visible et a du être refait pour éviter de se perdre !

Les derniers 100m de dénivelé se font tout seul sur ce vaste dôme : summit après un peu plus de 3h de marche ! Avec les nuages qui reviennent dans la partie, mais on peut tout de même profiter un peu du panorama sur tout le massif du Mont-Blanc.

Je propose qu’on descende un peu plus bas pour manger. Je préfère en effet passer LA grosse difficulté de la journée avant, à savoir la descente par la crête des Eves, assez vertigineuse avec ses câbles pour s’assurer. Je fais bien car on ne croisera que quelques personnes pendant que je galère, vertige oblige, et j’en terminerai juste avant qu’une vingtaine de personnes ne s’engagent dans le sens de la montée. Encore merci Flo de bien  m’avoir guidé pour savoir où poser les pieds !

Le sentier à flanc de crête passera un peu délicatement, pas très à l’aise sur mes appuis, je bénis le temps d’avoir fait fondre toute la neige, je pense que je ne serai jamais passé sinon… Puis descente dans le pierrier jusqu’au lac du Plan du Buet pour se poser un bon moment et faire un très bon pic-nic. Ça valait la peine de porter le gros pot de pâté en verre, un vrai délice !

Reprise du sentier, qui disparaît dans une alternance de désert de grandes dalles et de caillasse, seuls les cairns et quelques points rouges nous indiquent la bonne direction.

On rejoint la grande vire, passage que j’avais un peu oublié et qui n’est pas toujours très aisé à passer pour moi, un peu trop de gaz par moment, et je commence à avoir marre d’alterner marche et semi-escalade, ça en devient interminable.

Quand on en sort enfin, ils nous reste encore 600m de descente avant de rejoindre le refuge du Grenairon, situé à 1900 m, sur un sentier plein de ressauts, une vraie torture. La distance, le poids du sac (pourtant bien allégé, Flo porte quasi tout !), la fatigue, le mal de genou, … je n’en peux vraiment plus et c’est avec délice que je m’affale sur un banc pour me reposer un peu et prendre une boisson fraîche.

Un peu requinqué (juste un peu), on entame les 1000 derniers mètres de dénivelé négatif en passant par la route forestière qui, même si elle rallonge un peu le tracé, permet à nos pieds d’être en mode automatique du fait de son à peu près platitude. On enchaîne les lacets en souhaitant arriver en bas le plus vite possible ! Il nous faudra quasiment 2 h pour en terminer et retrouver le parking…

C’est un vrai délice de poser définitivement le sac à dos, de se remettre en short (j’avais gardé le pantalon tout du long, entre le froid et pour éviter de m’égratigner sur le rocher) et de se faire un bon 4 heures. Saucisse sèche, fin de brie (on en aura passé 3 sur 3 jours…) et marbré pour un peu de sucré ! Une fois un peu remis on répartit les affaires de chacun dans les sacs avant de reprendre la route direction Lyon, via l’A42/A40 (Nantua, Ambérieux) que je découvre pour l’occasion avec ses nombreux viaducs.

2 superbes journées de randonnées au final, je n’en garderai que le bonheur des yeux et des moments partagés !

Tracé de la sortie sur Movescount

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