Les envies de grandes sorties sont là et Floriane me propose une randonnée sur 2 jours dans le massif des Fiz, qu’elle avait vu sous des trombes d’eaux la dernière fois qu’elle y était passé en famille. En découvrant le circuit qu’elle m’envoie, je ne peux m’empêcher de répondre : autant monter au Mont Buet, c’est juste à côté ! Nous voilà calés pour un mini-trek avec bivouac en montagne en amont du pont du 15 août.
On se fait une étape de mi-parcours le vendredi soir à Flumet, où mum nous attend pour manger, l’occasion pour Floriane de découvrir enfin notre ferme dans le Val d’Arly, qu’elle visitera de la cave à la grange. On profite de la soirée pour faire un peu le tri dans les sacs et ne prendre que les affaires utiles, ce sera encore assez volumineux comme ça.
Lever aux aurores, juste le temps de petit déjeuner et de dire au revoir, et de profiter du magnifique lever de soleil qui nous récompense de l’heure matinale. Ça nous motive pour la journée, et encore plus en descendant sur Sallanches quand on découvre le Mont-Blanc dans toute sa splendeur, les faces bien saupoudrées de la neige tombée ces derniers jours.
Arrivée à Salvigny sur les coups de 8h, la montagne semble fumer avec l’arrivée du soleil. On s’équipe, récupère les sacs à dos (qu’on avait attachés en mode passager arrière) et on se lance dans la première ascension… pour quelques centaines de mètres seulement. Le vrai parking de départ est sous nos yeux, et Floriane pas très rassurée de 2 zigotos qui lorgnaient les voitures où on s’est garé. Elle file au pas de course pour la récupérer la garer un peu plus haut.
On monte tranquillement jusqu’aux chalets des Fonds, sous le ciel bleu et à bonne allure. Cette portion est en route forestière et l’on y croise quelques voitures, mais ça ne durera pas. Une petite pause après ces presque 2 heures de marche : barre de céréales + eau, et on en profite pour se changer vu qu’il commence à faire plus chaud.
Poursuite de la montée, qui se laisse faire sans trop de difficultés, assez régulière et jamais dré dans la pentu. On peut bien admirer la couche de neige qui est tombée durant la semaine au-dessus de 2300m d’altitude, ainsi que les Fiz qui sont presque totalement dégagées.
Un petit groupe devant nous s’arrête régulièrement tous les quelques mètres pour mitrailler quelque chose dans la prairie au-dessus du chemin : une marmotte et son petit qui jouent les stars face à ces randonneurs armés de leur reflex numérique !
On arrive sur les coups de 13h en vue du superbe lac d’Anterne, dont les rives seront parfaites pour pic-niquer face à la crête enneigée de la tête de Villy. Il était temps, il commençait à faire faim !
Reprise du tracé pour monter jusqu’au col d’Anterne (2200 m). Les nuages sont de plus en plus présents et l’on peut moins apprécier le paysage. Pas mal de traileurs arrivent pendant qu’on fait une petite pause, équipés au top (mais pas au top sur les « k-taping »)
Petite descente pour rejoindre le refuge du Moëte Anterne où se trouve un « refuge » – et redécouvrir un tout petit bout du Mont-Blanc qui se rappelle à notre bon souvenir – avant de se lancer dans la dernière heure de marche pour atteindre les chalets de Villy, notre destination de la journée. Ces derniers kilomètres sont un peu durs pour moi, je commence à avoir le genou qui se réveille.
Surprise : l’un des chalets est ouvert et équipé pour que l’on puisse y passer la nuit, avec une chambre contenant des matelas. Il y a même une toilette sèche derrière un autre chalet, le grand luxe ! Pour moi c’est décidé, je dormirai à l’intérieur, j’y serai plus au chaud. Floriane préfère tester sa nouvelle tente qu’elle s’est traînée jusque là, et que l’on monte juste à côté après le thé, et avant un bon petit repas qui réchauffe : nouilles chinoises, saucisses, brie, banane et pom’pote.
On se couche assez tôt, le froid qui s’installe une fois le soleil caché, associé au vent et au fait de ne plus trop bouger m’ont un peu assommés. Je suis content de me couler dans le duvet -15°C avec chaussettes, survet’ et 3 couches en haut. Je ne me sens pas trop à l’aise d’avoir les bras à l’intérieur dans ce sac sarcophage, ils alterneront au frais comme oreiller. Un peu de lecture à la lueur de lampe frontale avant de dormir.
Tracé de la sortie sur Movescount
1 comment
Super ce blog ! le Savoyageur !
Bon va falloir s’affûter un peu pour porter ton propre matériel 🙂