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Descente des gorges de l’Ardèche

by François

Réveil au petit matin (avant 7h…) pour prendre le temps de petit déjeuner, préparer les affaires et plier la tente. Je serai bien resté couché 1 ou 2 heures de plus mais la perspective de la journée aide à trouver de la motivation de sortir de sous la couette. On se gare sur le parking encore presque désert, si ce n’est un groupe qui va faire du canyoning et qui a planté la tente directement sur place.

Ouverture de l’accueil à 8h. Les organisateurs sont tous bien sympa et nous donnent une première partie d’explications avec un ton humoristique. On remplit le bidon étanche avec le casse-croute, les gourdes et les affaires de change, récupère les gilets de sauvetage et en bus pour rejoindre le début de nos parcours à Chames.

Nouvelle vague d’indications une fois sur place, et le moniteur nous inquiète un peu en nous demandant à plusieurs reprises si nous sommes sûrs de vouloir prendre des monoplaces, de tenter la descente sans possibilité de se reposer sur le 2nd rameur. Mais l’on décide de poursuivre ainsi, de se faire chacun sa petite descente en solo, en se suivant.

Les premiers coups de pagaie nous mettent directement dans le bain, au fond de cette magnifique gorge et avec un vent de face constant dans le premier virage… on en vient à se demander si on n’aurait pas mieux fait d’écouter leurs conseils et prendre un biplace… Un petit arrêt pour échanger de canoë entre les deux frangines, et l’on commence à prendre un petit rythme tranquille, en laissant passer le gros du groupe devant. On se retrouve rapidement tout seul sur notre bras de rivière à profiter du magnifique paysage. Le temps est un peu couvert mais c’est parfait, on aurait eu trop chaud s’il avait fait grand ciel bleu !

Quelques rapides ponctuent la descente. Il faut parfois faire avec des furieux qui ne comprennent pas que si l’on s’arrête, ce n’est pas pour les laisser passer mais pour y aller un par un, mais bon… ils sont très plaisants et même amusants à passer, ils rythment la descente. Des photographes sont postés aux plus importants pour nous offrir un souvenir (9 à 11€ la photo numérique sur leur site), mais aucun n’est là à celui où je refuse de faire « bisou caillou » et me retrouve à l’eau, le canoë à l’envers. Je n’ai pas pied donc pas de choc, et l’eau est plutôt bonne, mais je ne m’y attendais pas. Et je suis bien content d’avoir décidé de laisser l’appareil photo dans le bidon étanche.

On s’arrête pour le pique-nique à un peu plus de la moitié du chemin, juste avant le rocher de la cathédrale. C’est le lieu préconisé pour cette descente, on évite un peu le monde en se posant avant. Pas de plage mais des rochers bien plats un peu en hauteur sont parfaits pour nous accueillir, et pour permettre à certaines de plonger dans l’eau.

La poursuite de la descente est toujours aussi magnifique, et l’on est le plus souvent presque seuls ce qui est un vrai plaisir. Cet endroit est encore plus beau que je ne le pensais ! Le ciel s’est découvert pendant la pause et l’on va finir la descente sous le chaud soleil.

Les deux derniers kilomètres sont un peu difficiles entre la fatigue du trajet et le vent qui souffle de plus en plus, la sortie des gorges approchant… le bidon offre en plus une prise au vent qui ne cesse de me faire dévier, mais on arrive à destination tout trois très heureux de notre descente :). La distance est finalement parfaite : pas trop pour être sur les rotules mais assez pour se sentir un peu fatigué et donc sans regrets de notre choix.

On rend le matériel sur l’immense quai de débarquement. Petit coup de mou dans l’organisation, on ne nous explique pas tout de suite que l’on doit également rendre le gilet de sauvetage et s’inscrire sur la liste des arrivées (et pour l’ordre de monter dans le car). C’est vite corrigé et on nous dirige vers l’aire d’attente à l’ombre, et on nous fait rapidement monter dans le bus pour rentrer. Ouf ! Je craignais que ce soit la cohue et que l’on doive attendre longtemps.

De retour au parking, on se change au camion avant de reprendre la direction du Bessat (par l’autoroute) où nous attendent le brouillard et la pluie, mais surtout de bonnes crêpes pour le repas du soir, merci aux parents ! Une dernière heure de route pour moi afin de rejoindre Lyon et préparer ma valise pour ma dernière semaine sur Paris.

Un week-end bien rempli en très bonne compagnie et dans un cadre enchanteur, quoi de mieux pour débuter l’été ? 🙂

Tracé de la sortie sur Movescount

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