Floriane, qui revient de 2 semaines de vacances près de la frontière italienne, me propose de se retrouver pour un petit week-end rando. Après avoir cherché des sorties sur son chemin de retour, me voilà en route pour la retrouver dans le sud de la Drôme, au niveau du col de la Chaudière. Pas mal de monde à la sortie de Lyon mais le reste du trajet se fera tranquillement, si ce n’est une biche et son faon, ainsi qu’un lapin qui traversent la route du col devant mes phares.
Repas du soir dans le camion familial : ses parents et sa sœur avaient en effet prévu de faire un tour de vélo dans le coin le samedi, et en ont profité pour la retrouver un peu plus tôt. L’ambiance est toujours aussi sympa avec ces quatre là et on se tient chaud (la température est descendue en-dessous de 10°C). Puis au dodo après avoir admiré (une nouvelle fois) le ciel étoilé dans ce coin perdu loin de la pollution lumineuse.
Nuit un peu fraîche malgré les couches de vêtements, le duvet et la couette, mais au calme, je n’ai pas entendu passer les voitures des premiers randonneurs. Petit déjeuner à 6, réchauffés par le soleil derrière la vitre du camion, avant de dire au revoir pour se rendre sur le bon parking de début de randonnée, qui n’était pas bien indiqué sur la route. Préparation des sacs, vérification de l’itinéraire sur les premiers panneaux, et nous voilà partis.
Premières longueurs sur le GR9 en direction du Pas de la Motte, à un bon rythme sur ce bon sentier, avant de basculer sur la vallée derrière à la recherche de la route forestière. On se fourvoiera un peu avant de tomber dessus, puis sur le refuge des Girards en pleine forêt. Une belle installation : emplacement en hauteur pour dormir, poêle à bois avec une bonne réserve, grande table à l’intérieur + d’autres en extérieur sous les arbres. Ça grimpe direct dans le pré après la bergerie du Bois Vert en direction du Pas de Floréal, lieu choisi pour le casse-croûte.
On repart pour la seconde moitié de la randonnée à travers la forêt. On ne trouve pas le sentier indiqué sur la carte et qui suit la crête, mais un autre qui redescend un peu vers le Pré de l’Âne avant de remonter vers le Pas de Siara. On peut y découvrir les aménagement en cours : la remise en état des sentiers pour éviter l’érosion. D’importants sacs de pierres sont posés le long du chemin en cours de rénovation.
On suit le bord du plateau qui monte et descend au fil des 3 becs en bord de falaises. On atteint successivement le Veyou, le Signal et la Roche Courbe. Beaucoup de vent, un peu vertigineux, assez peu de monde mais surtout une très belle vue sur les sommets alentours et la vallée derrière nous.
La descente nous emmène au rocher de la Laveuse, un trou dans la falaise qui nous permet de voir le village de Saillans.
La fin de la boucle suit la crête dans une alternance de forêts et de vues sur les falaises, les pieds parfois perdus dans le tapis de feuilles mortes. Le chemin me paraît bien long, j’ai parfois l’impression que l’on a manqué la bifurcation pour redescendre au parking, mais on finit par tomber sur un panneau vu à l’aller, puis sur le sentier emprunté à l’aller.
De retour au camion pour un goûter bien mérité. Ce sera brownie et crème d’anglaise, en forme de gâteau d’anniversaire un peu en avance pour Floriane. Après une bonne pause, on prend les voitures pour se rendre dans les environs de la sortie de demain. Un peu de route avant d’arriver dans les gorges d’Omblèze. Floriane, qui a l’œil pour ce genre de choses, s’arrête en bord de route pour m’indiquer que le bivouac est interdit dans les gorges, qui sont une réserve protégée. On décide de ne pas aller plus loin et de revenir un peu sur nos pas, vers un emplacement qu’elle a remarqué. Le lieu est parfait, plat, de la place, et même si en plein dans un lacet, assez protégé de la route (peu passante) par les arbres. Installation, préparation du repas du soir puis un peu de lecture avant une bonne nuit.