Home FranceAuvergne Rhône-Alpes Splitboard en Lauzière

Splitboard en Lauzière

by François

Je me suis fait un gros cadeau de noël cette année : l’achat d’une splitboard (un snowboard que l’on peut séparer en deux pour en faire des skis) afin de découvrir un peu plus les plaisirs du ski de rando. On décide de les étrenner au col de la Flachère, au-dessus de Saint-Francois Lonchamp.

Arrivée vers 10h à la station sous le ciel bleu, le temps de finir de s’équiper et de rejoindre le début de la trace et nous voilà partis. Les premiers mouvements pas très sûrs, le temps de prendre le coup de main et de sentir comment l’ensemble réagit. Ça fait un bail que je ne me suis pas retrouvé avec une paire de skis aux pieds, et ceux-là sont un peu lourds et surtout très larges ! On longe un peu les pistes pour rejoindre le col de la Madeleine.

On quitte le domaine, et les premiers ennuis commencent pour moi durant une traversée à flanc. Manque de carres, de pression sur le ski, de rigidité dans la boots, de force dans les jambes ? Pas trop sûr, mais toujours est-il que je galère pour ne pas glisser et rester à l’horizontal, forçant énormément sur les bras et les jambes. Un sacré calvaire.

Un replat me permet de reprendre mon souffle, et Floriane me conseille d’installer les couteaux sur les fixations, et là : miracle. La courte descente dans le vallon se fait sans glissade, le ski bien fixé dans la neige. Je suis bien rassuré pour la suite de la sortie en arrivant en bas, et discutant avec un couple de skieurs lancé pour le même objectif.

La première moitié d’ascension dans la combe se fait avec beaucoup plus de sérénité. Seule une conversion s’avérera assez acrobatique et douloureuse, mais dans l’ensemble les choses se passent bien. Je confie la lecture de dénivelé à Floriane, mais passe parfois en mode « droit dans la pente » quand je sens que c’est plus aisé ainsi pour moi. Ça en reste tout de même physique, il faut trouver son rythme. Le mien : s’arrêter tous les 50 pas pour reprendre mon souffle.

On s’arrête sur un replat et décide de manger, car il commence à se faire tard. Le décor est superbe malgré le froid, et ça fait du bien de se remplir le ventre. L’eau est buvable contrairement à notre week-end dans le Val d’Arly, où elle était trop froide dans les gourdes pour passer.

Reprise de l’ascension, un peu plus raide que la première portion. Ajouté à la fatigue et à la neige qui semble se transformer, les mouvements sont moins précis et j’ai plus tendance à re-glisser. La dernière traversée est compliqué, je me crispe, crie pour me défouler, et finit par rejoindre Floriane sur une petite butte. J’y arrive à bout de force.

Je décide de m’arrêter là, ça serait risquer de me faire mal que de forcer plus, mais je la laisse continuer tranquillement jusqu’au col, qui ne doit plus être très loin. J’en profite pour préparer ma planche pour la descente : j’enlève les fixes, les peaux et les couteaux, puis ré-assemble le tout pour avoir une planche de snowboard classique.

Le couple rencontré à la montée repasse et m’indique que Floriane était proche du col lorsqu’ils ont entamé la descente, mon attente ne devrait plus être longue. Je me décale un peu pour essayer de rester au soleil, la température tombe vite quand l’ombre nous rejoint. La voilà qui arrive, bien contente de son petit col.

J’entame à mon tour la descente, sur une neige un peu dure mais pas verglacée. Les premiers virages ne sont pas faciles entre le sas à dos, la fatigue et le test du nouveau matériel, mais il y a tout de même moyen de profiter un peu de ces quelques virages au milieu de ce paysage, loin de la foule.

Le bas de la descente est un peu plus rude, plus gelé avec plein de bosses sculptées par le vent. On arrive à rester debout, mais il me faut déchausser pour remonter un peu, heureusement sans avoir besoin de chausser les crampons. On termine la descente hors-piste au milieu de quelques arbustes avant de rejoindre (sur un plat-ventre de ma part) la route du col de la Madeleine qui nous permettra de remonter jusqu’au col et au haut des pistes.

On y retrouve le monde pour redescendre jusqu’au pied de la station, en passant par une petite piste tranquille pour reposer nos jambes. Sacrée différence de neige entre le haut et le bas, on  sent qu’on perd en altitude. Nos skis nous guident facilement jusqu’à un endroit tout près de notre parking, ouf, pas besoin de traîner nos basques, on va vite pouvoir enfiler nos baskets.

Expérience un peu mitigée pour une première sortie splitboard :

  • Les plus : c’est super de randonner ainsi au milieu des sommets enneigés, et de profiter de la descente en snowboard. La simplicité des mécanismes de la split est bien pratique (à tester avec des gants)
  • Les moins : découverte un peu rude, ça aurait été plus simple avec un autre splitboardeur expérimenté, une face moins raide et un meilleur enneigement

Ça ne m’a en rien refroidi pour en refaire, bien au contraire. On pourra peut-être faire cette semaine dans le Queyras annulée l’année passée en raison des trop fortes chutes de neige !

Tracé de la sortie

1 comment

Guillaume 1 janvier 2019 - 22 h 34 min

A refaire en famille 😉 Effectivement une première expérience en neige dure ce n’est pas le plus simple en split !

Reply

Leave a Comment

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.