Un lever bien tôt pour un dimanche matin, mais la face que l’on vise est orientée à l’Est et on a plus d’une heure de route pour se rendre au Planay (au-dessus d’Arèche). Le repos sera pour plus tard.
Ça tourne pas mal pour monter jusqu’au pied de la station, sans problème de circulation en ce beau dimanche matin. C’est toujours mieux quand on évite le chassé-croisé du samedi. Il reste de la place au soleil sur le parking, on est vite changés et équipés. Un peu de tâtonnement pour trouver le départ mais on est vite lancé dans la bonne direction.
La trace nous fait slalomer entre les maisons, la route et la rivière, dans une neige qui commence à se transformer. On grimpe à travers champ, traversant une seule fois la route goudronnée pour rejoindre un premier ressaut d’où l’on a déjà une superbe vue, sur les alentours, dont la Pierra Menta. On est en tee-shirt et j’ai l’impression d’avoir plus chaud qu’en été.
Une petite frayeur pour moi dans un sous-bois où je sens que je perds un ski… la vis qui retient la sangle s’est détachée, et se trouve heureusement juste à côté. Il faudrait que je fasse quelques tests pour identifier quel sens est le plus sûr pour les fixations la prochaine fois.
La suite est un peu plus raide sur une sorte de sentier en dévers dans la forêt. J’accroche bien mieux que la dernière fois et ne doit forcer pour ne pas glisser qu’en de rares occasions. C’est plutôt positif et ça me rassure bien. On sort de la forêt pour découvrir un superbe terrain de jeu : une belle pente au milieu de sapins éparses : on devrait pouvoir bien s’amuser à la descente ! Ça déroule assez bien, je prends juste mon temps car je fatigue plus facilement qu’en marche, mélange de manque de technique et de matériel somme toute assez lourd.
On s’arrête sous une petite butte pour décider de la suite de la sortie. Je laisse Flo décider de ce qu’elle souhaite faire, je sais que de mon côté que je n’irai pas plus loin aujourd’hui. Le Mirantin semble trop raide, elle se décide pour le col de la Roche Plane, plus accessible, qu’elle rejoindra après que l’on ait réalisé une bonne descente dans un combe à pow pow. Sensations au top malgré les jambes fatiguées.
C’est bien calés dans la combe et face au Mont-Blanc que l’on se pose pour un bon pic-nic. Ça creuse l’altitude, on en prend plein les yeux pendant qu’on se remplit le ventre.
Flo se lance dans son ascension pendant que je remonte la combe pour l’attendre en haut du chemin de retour. N’ayant pas envie de repasser en mode ski, c’est à pied et la planche sous le bras que je gravis la centaine de mètres de dénivelé à petit rythme. J’aurai dû prendre le temps de faire la conversion, ça m’aurait sûrement permis de réaliser une descente supplémentaire dans la poudreuse. Je profite en tout cas bien du soleil (en tee-shirt) en l’attendant.
La descente se révèle à la hauteur de nos attentes : la neige est assez bonne, la pente suffisante et il y a de quoi s’amuser à slalomer sur le relief entre les sapins. Ça me rappelle la grande époque où l’on traçait les hors-piste de Flumet et Bellecombe.
La suite est un peu moins fun, dans une neige transformée limite sorbet sur la fin, mais pas de difficultés majeures. On termine juste dans le jardin et sur le parking d’un chalet en voulant rejoindre directement la piste qui doit nous emmener au parking. Entre les voitures garées et la rivière, il faut faire attention à ne pas dévier.
Bonne pause au soleil dans les fauteuils après avoir tout nettoyé et rangé, ça fait du bien de prendre un bon goûter. Cette seconde expérience en splitboard s’est révélée au top, j’aime profiter de la neige dans ces conditions.