Pas de mauvaise surprise au petit matin : on nous a laissé dormir tranquillement en bord de notre champ. On plie rapidement les affaires pour aller petit déjeuner sur les tables en bois dans un carré d’herbe près de la fontaîne. C’est un peu jour de fête que de pouvoir manger dans une position normale. Et quelle vue toujours !
Une fois rassasiés et les gourdes remplies, on débute notre troisième journée de trek, un peu vermoulus. On s’élève au-dessus du village sur une bonne piste, en suivant de loin deux groupes de randonneurs qui partiront dans d’autres directions. Un certain nombre de vautours fauves planent dans le coin, c’est assez impressionnant. La végétation est bien plus rase ici, pas d’arbres.
Le vent est encore assez fort et de noirs nuages foncent vers nous. On s’arrête juste à temps pour couvrir les sacs et mettre nos vestes imperméables, pour une pluie froide et forte, mais de courte durée heureusement. Le ciel se découvre tout aussi rapidement et l’on peut manger assez tranquillement au pied de la chapelle de Chauvet, seulement dérangés par deux énormes chiens qui traînent dans le coin et semblent bien intéressés par notre repas.
On reprend la route, accompagnés par de courtes averses. La piste nous emmène jusqu’au col des Abbès avant de réaliser un grand virage qui nous emmène dans l’ascension du Pavillon.
Ça grimpe dur et le sentier n’est plus vraiment marqué sur la fin, à nous de zizaguer jusu’au sommet (le plus haut de nos vacances : 1 625m). C’est une vraie tempête qui nous attend là-haut, on en est gelé, mais la vue sur le lac de Saint-Croix du Verdon, sur le Mont Chiran (que l’on ne gravira pas par manque de temps) et les sommets enneigés au loin vaut le détour et la pause photo.
On redescend fissa pour trouver un coin à l’abri du vent. Une belle petit prairie nous attend, où l’on fait notre pause quatre heure à l’abri d’une petite haie. L’occasion de faire l’état des troupes et voir ce que l’on fait. Soit on campe dans le coin, soit on rentre directement à Moustiers le soir même. L’absence d’eau dans les parages et une petite poussée de ma part fait pencher la balance pour « on rentre ».
On entame donc les 7 kilomètres qui doivent nous permettre de terminer notre boucle. On a mal aux pieds et le chemin est un vrai casse-pattes jusqu’à la plaine.
On retrouve enfin le sentier de l’aller, qui nous ramène à l’ancienne voie romaine. On en termine dans un sacré état !
On charge tout et tout le monde dans le camion avant de filer se poser sur le plateau, non sans avoir essayer de s’arrêter acheter de quoi faire une salade pour le repas, mais tout est déjà fermé. Débarbouillage, repas et dodo à 3 dans le camion. Un vent violent nous accompagnera une bonne partie de la nuit.