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Refuges de Tré la Tête et Conscrits

by François

Le réveil très matinal (6h30) a du mal à passer une nouvelle fois, mais ils annoncent pluie et orage pour l’après-midi, donc restons prudents.

On grimpe vers le refuge de Tré la Tête par le sentier du Nant puis celui de Claudius-Bernard. On découvre le Mont Joly et l’Aiguille Croche depuis l’autre versant, et ils ne semblent pas très avenants de ce côté-ci. Une belle vue également sur le Dérochoir et les Fiz. On voit que ça nous a fait un beau détour de ne pas passer par le passage du Dérochoir.

Le Refuge est bien posé sur un replat, déjà en plein soleil. On fait une petite pause rapide et le plein d’eau. Ici aussi des poules se baladent en semi-liberté, ainsi qu’un matou de belle taille.

On prend maintenant la direction le refuge des Conscrits, via un itinéraire de haute montagne, tout en petits points violets sur la carte. La vallée creusée par le glacier de Tré la Tête est bien proche, j’espère que ça ira pour mon vertige, mais ne stresse pas trop d’avance. La rivière a un bon débit dans le fond, et on voit assez vite le front du glacier sous les gravats.

Le sentier serpente en rive droite, épousant tous les reliefs. Les premiers passages avec des cordes se font sans problème, elles sont plus là pour aider et ne surplombent pas de portion trop raide de terrain. Les choses changent un peu après la traversée d’un torrent, avec une pente bien plus raide en-dessous, moins de place pour passer et des contournements de  petites arêtes.

Je prends mon temps, Flo prend les devants et m’attend, et ça se passe plutôt bien. C’est bien équipé aux bons endroits, et on a de petits sacs donc ça aide. On croise quelques marmottes sur une section plus tranquille, l’une laissant Flo approcher d’assez près, deux autres se chamaillent en se tenant sur les pattes arrières. La faune est assez tranquille ici.

On arrive à la passerelle, souple et avec une bonne pente en fin. Je m’y lance sans trop réfléchir ni regarder en contrebas. Elle semble « partir » vers l’arrière alors qu’on y monte. Mais ça passe étonnamment bien, je suis positivement surpris.

Déjà au Pas du Taureau, j’étais passé sans soucis une sacré pente schisteuse avec du dénivelé en-dessous sans y penser, m’y arrêtant même pour échanger les sacs avec les filles. Là où j’aurai été pris d’une crise d’angoisse il y a 10 ou 15 ans. Et aujourd’hui, je passe presque sans crainte (une appréhension est un peu présente par moment) sur ce sentier pas simple surplombant une vallée raide et profonde. Ça fait plaisir, à suivre sur de potentielles futures sorties dans le même style !

Le glacier émerge de sous les gravats, on commence à voir le refuge ainsi que tous les sommets alentours. Le refuge est en début de vallée, et sert de point de départ pour des courses d’alpinisme aux alentours. On verra d’ailleurs deux cordées de 5 redescendre du Mont Tondu. On ne s’attarde cependant pas après manger : les sommets se couvrent et il fait bien frais si haut, avec le vent en prime.

Le retour jusqu’à Tré la Tête se passe encore mieux que l’aller maintenant que je sais à quoi m’attendre. Je reste tout de même bien prudent, mais je profite un peu mieux de l’ambiance des lieux.

La descente jusqu’au parking nous semble très longue. Le sentier supposé en forêt n’apporte que peu l’ombre espérée, les genoux, chevilles, pieds et dos ont bien mal quand on arrive enfin en bas. Le repos va nous faire du bien demain !

On se cale un moment au camion avant de prendre la direction Flumet, avec un arrêt à Megève pour faire des courses pour les 5 jours à venir. On profite d’être à la maison pour recharger différents appareils, sauvegarder les photos et se préparer des burgers maison avec des pommes de terre sautées. Délicieux, et ça fait du bien d’être assis à une table et de dormir dans un grand lit.

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