Après en avoir fait la moitié en septembre dernier, nous allons aujourd’hui faire le tour complet des Fiz, au départ de Plaine Joux. Nous passerons par le refuge de Platé, et non pas par le passage du Dérochoir, car je ne suis pas sûr d’arriver à gérer celui-ci. Cela nous rallonge un peu, mais c’est faisable à la journée.
On doit marcher un peu sur la route avant d’arriver au départ du chemin. Il monte sous forme de piste avant de rétrécir et commencer à faire des lacets sous l’immense falaise. Une sacrée ambiance, on se demande un peu par où ça va passer.
On se rapproche de la paroi, dont on voit bien toutes les strates. Elles formeront d’ailleurs des marches naturelles, qui s’écaillent un peu, mais le sentier restant plat ça ne glisse pas. On passe au plus proche des creux dans la falaise, sacrément impressionnant de se retrouver là-dedans. Et pas du tout vertigineux, c’est top.
On débouche sur le plateau où il y a pas mal de tentes, avant de rejoindre le refuge de Platé, avec le début des Lapiés. Une petite fille demande de l’aide à Flo pour couper des fentes dans sa bouteille qu’elle souhaite transformer en fusée. Atelier manuel en pleine montagne.
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On repart pour le col de la Portette, avec un petit ressaut avant l’ascension à proprement dite. J’y entends des pierres glisser mais ne vois pas de chamois. En montant plus haut, sur un sentier bien défoncé par l’hiver, on se rend compte que ce sont en fait deux personnes qui re-tracent entièrement le chemin, emporté par un névé. Un sacré boulot !
Arrivée au col, avec vue sur le Grand Pré, le passage et la brèche du Dérochoir, et les lacs Laouchets. On descend, parfois sur des névés, pour rejoindre le passage du Dérochoir, et découvrir pour moi l’arrivée de cette possibilité pour monter ici. Ça semble assez raide, mais pas forcément impossible. Peut-être une prochaine fois ? Une superbe vue sur le massif du Mont Blanc, comme toujours.
Descente vers les Chalets de Salles avec plein d’eau à la « fontaîne », qui était à sec quand j’y étais venu fin septembre. On se cale un peu en surplomb du chemin en début de la descente pour le repas. Toujours assez peu de monde, et surtout des retraités.
Descente dans la vallée, avec toujours cette surprenante résurgence qui alimente pas mal de cascades. Bifurcation au niveau de la cascade de la Pleureuse pour le collet d’Anterne. Ça monte raide avec le soleil de midi dans le dos, une étuve, alors qu’on se faisait la remarque à midi qu’on était restés bien frais à monter dans l’ombre et avec le petit vent, maintenant disparu. On est content d’arriver en haut. Et plus encore au refuge Alfred Willis pour le plein d’eau fraîche.
Le sentier qui en repart pour le lac a lui aussi bien subi cet hiver, les rochers bien empilés en septembre sont maintenant tous dispersés. Mais toujours cette superbe vue qui nous attend en haut, le lac d’Anterne avec son eau bleue aux pieds des Fiz. Parfait pour souffler quelques minutes. La montée restante pour le col est vite passée, avec toujours la vue dégagée en haut.
On peut entamer la longue descente, en grande partie en piste. On en a plein les pieds et fait quelques portions en trottant pour que ça passe plus vite. Le village des Ayères des Pierrières est assez étrange au milieu de tous ces gros éboulis.
Il n’est pas très tôt quand on arrive, mais on prend tout de même le temps de se poser, de se doucher et de ranger le camion avant de filer sur les Contamines-Montjoie. La météo n’est pas annoncée très belle pour les deux prochains jours, on ira donc passer le samedi au Rocher avant de filer vers le Beaufortin. Faisant sauter quelques randos prévues de ce côté-ci, mais ce n’est pas grave, on reviendra une prochaine fois
C’est posé sur le parking de Tré la Tête qu’on passera la soirée et la nuit, assez au calme malgré la route passant devant. Les toilettes publiques ne sont pas au top : à la Turc, la chasse d’eau s’active dès que le réservoir est plein, inondant tout le sol autour.