On s’est octroyé une nuit un peu plus longue, mais on craint un moment que ça nous empêche d’aller garer la voiture un peu plus bas, au niveau du départ des randonnées. Il reste heureusement encore de la place. Pas mal de groupes sur le sentier, que ce soit de randonneurs ou de traileurs. Ça fait plaisir de voir qu’il y a encore des personnes de tout âge qui viennent profiter de la nature et de la montagne.
Un sentier vallonné nous fait passer au-dessus du lac de barrage de Roseland. C’est pas mal humide des pluies de la veille, mais rien à voir avec ce que la famille Rivas avait expérimenté il y a quelques années, et qui leur avait fait faire demi-tour, puis direction le Queyras.
On redescend un peu dans une vallée, traversant un champ au milieu des vaches. Difficile de faire son chemin sans les embêter ni sans craintes, mais c’est par ici que ça passe. La Pierra Menta se découvre dans le fond.
La piste remonte en lacets avant de se transformer en sentier dans un chaos de pierres, nous permettant d’atteindre le col du Bresson. La « molaire » se transforme en « canine », difficile de la reconnaître sous ce nouvel angle !
Un fort vent nous pousse vers le Refuge et lac de Presset, où l’on s’arrête pour midi. Une bonne superficie est encore couverte de glace, qui bouge avec le faible courant et le vent. On tente une micro-sieste mais l’ombre d’un nuage et le ressaut de vent nous fait nous relever.
On termine l’ascension. Le temps s’est malheureusement bien couvert, nous empêchant de voir le Mont-Blanc, bien dégagé ce matin. Il reste encore énormément de neige au col du Grand Fond, à presque 2.700m. La montée, ça va encore, mais côté descente, elle couvre bien 200m de dénivelé de la vallée. On descend la première section, assez raide, sur les fesses avant de terminer debout sur la trace bien marquée. Les nombreuses personnes en itinérance avec leur gros sac n’ont pas la même facilité à passer.
La fin de la descente dans la vallée se fait sans encombre, en humant les paquerettes et admirant le paysage. Il semblerait d’ailleurs qu’il reste encore de la neige là où l’on souhaite aller mardi, ce qui pourrait modifier nos plans. C’est un itinéraire de haute montagne, qui peut être risqué avec des névés. A voir ce que l’on fait.
Retour au camion, je re-descends en courant par la route chercher ma voiture au parking de départ avant de prendre une douche bien chaude et de profiter de la fin de la journée, bien calés dans les fauteuils. Le col est malheureusement assez bruyant du passage de moto, voiture et engins en tout genre.