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Lacs d’Émosson et Cheval Blanc

by François

Dernière journée randonnée de ces longues vacances 2020. La fatigue étant là, j’ai fait une pause la veille afin d’être en forme pour faire ce tour. Je profite une nouvelle fois de la carte d’hôte, mais pour prendre le train cette fois-ci, en direction du village du Buet, juste avant Vallorcine. Il faut partir un peu en avance de la maison car il y a un peu moins d’un kilomètre pour accéder à la gare. Mais de l’autre côté, je suis pile au parking de départ de randonnée.

C’est un village encore endormi que je traverse avant de grimper en sous-bois en direction du refuge de Loriaz. On y a dépassé la limite arbre / prairie, il y a donc une vue dégagée sur les Aiguilles Rouges et une bonne partie des endroits où je suis allé cette semaine. La journée s’annonce magnifique, voire un peu chaude.

J’entame une longue traversée à flanc pour rejoindre le col du Passet. Elle ne s’avère pas si facile que ça : ça monte et ça descend sans cesse, il y a de petits passages équipés pour être plus à l’aise, et mes pieds ne sont plus aussi agiles qu’aux premiers jours sur ce terrain inégal. Mais au bout du chemin se découvre le lac d’Émosson, magnifique dans sa cuvette minérale parsemée de quelques arbres. Et bienvenue en Suisse !

Une petite fausse route en remontant le lac, avec un sentier débouchant sur une petite falaise. C’est heureusement assez rapidement contourné pour prendre un bout de la route du barrage, en direction de la gorge de la Veudale. Il fait de nouveau bien frais à l’ombre et près des névés, j’apprécie. Petit détour par le barrage du Vieux-Émosson. Il n’y a pas à dire, le marquage est au top en Suisse aussi : des panneaux indicateurs à chaque embranchement, et des marques rouges très régulières quand on doit marcher sur des rochers. Peu de moyen de se perdre.

Passage sur le barrage avant de longer le lac en rive droite. Les hauteurs qui l’entourent sont très impressionnantes, très plissées. Les quelques passages sur des névés sont équipés avec une corde, protection appréciable pour ne pas finir dans l’eau.

Peu après la bifurcation pour le col de la Terrasse se trouve un site géologique : entre 800 et 1000 empreintes de pas datant de 240 millions d’années, soit plus de 90 millions d’années avant les dinosaures. Une géologue est présente sur place pour nous donner des explications et répondre à nos questions, c’est vraiment intéressant. Et je ne savais pas que j’allais tomber là-dessus en pleine randonnée !

Je ne suis pas encore sûr de faire la boucle en passant par le Mont Buet, mais je souhaite au moins pousser jusqu’au Cheval Blanc, sommet que je vois au loin depuis le dernier barrage. Une traversée montante du fond du cirque, passage au Col du Vieux, et il faut ensuite grimper sévère dans le pierrier. Le sentier est bien marqué mais c’est raide, avec des passages de crapahute, équipés de chaînes ou de cordes. L’ambiance est vraiment sympa sans vertige.

De là-haut (à la frontière), un superbe panorama sur le massif du Mont-Blanc et celui du Haut-Giffre. Je pousse un peu en direction de la crête : elle est tout à fait praticable pour rejoindre le refuge de Grenairon, mais je ne me sens pas d’aller grimper celle qui donne accès au Buet, surtout seul. Même si j’ai baudrier + sangle dans le sac. Du coup pic-nic à 2.830m avec vue sur les lacs.

La descente se fait aussi bien, voire mieux que la montée, surtout avec les bâtons accrochés sur le sac à dos. Un peu avant le col, deux traileurs demandent des informations sur le temps pour finir la boucle Buet / Vallorcine. Je leur donne des indications de distance, et de type de terrain qu’ils vont rencontrer, mais difficile d’estimer s’ils seront redescendus à temps. Quand on a des impératifs de temps – et plus généralement quand on part en haute-montagne – on prépare son itinéraire…

Une dernière petite ascension vers le Lac Vert et le col des Corbeaux (je crois) avant de me lancer dans la descente.

Je vais avoir une nouvelle vue sur le Buet pendant un petit moment, bien moins accueillante que celles que j’ai l’habitude d’avoir. D’ici, on n’imagine pas pouvoir accéder à ce sommet. Et il y a de sacrés contrastes entre les différentes couleurs de roches, de neige, et les pointes de végétation. Le sentier est plutôt bon, avec que quelques passages rocheux, et descend rapidement jusqu’au fond d’une première vallée, vers 2.100, puis 1.900m d’altitude.

De là, j’ai l’impression d’avoir fait des kilomètres à flanc, parfois en remontant, avant d’enfin m’engager dans les derniers 600m de descente. La fontaine d’eau très fraîche en sous-bois près d’un petit hameau fait beaucoup de bien, et sera encore meilleure après s’être un peu réchauffée. Un dernier petit détour pour pouvoir traverser l’Eau de Bérard avant de revenir à la gare, doublant / croisant pas mal de monde sur cette portion du Tour du Mont-Blanc.

Cette dernière sortie aura été vraiment superbe, je suis heureux de l’avoir gardée pour la fin de la semaine. Le beau temps s’est maintenu toute la journée, et ça a tapé fort vu le coup de soleil que je me suis pris sur le bras…

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