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Baptême de parapente

by François

Cela fait plusieurs années que j’ai l’envie de réaliser un baptême de l’air en parapente, mais n’avais jusqu’à présent pas sauté le pas de trouver un organisme permettant de le faire, et donc encore moins de m’y inscrire. Le sujet est revenu sur la table lorsque j’en ai parlé comme cadeau d’anniversaire cette année, et est devenu bien plus concret quand j’ai découvert que mon vertige m’avait quasiment laissé tranquille tout l’été, malgré des sorties aériennes.

Car oui, même s’il est indiqué de partout que l’on n’a pas le vertige quand on n’a pas les pieds sur terre, ça ne veut pas pour autant dire qu’on est prêt à aller se balader au bord d’une falaise accroché à un cerf-volant, et encore moins de courir vers le vide pour prendre de la vitesse avant de s’envoler.

Toujours est-il que j’ai fini par envoyer ce mercredi une demande de baptême biplace sur le site des Ailes du Bugey. Il s’agit d’une association que m’avait recommandée un collègue, et qui propose de temps en temps ce type de prestation. Le mail automatique du site me refroidit cependant, m’indiquant qu’ils ne pouvaient pas appliquer les conditions sanitaires demandées par le gouvernement, et ne proposaient donc plus de baptême actuellement. Une sacrée désillusion pour moi.

Je reçois cependant le lendemain un email, écrit par quelqu’un ce coup-ci, répondant à mes questions et m’indiquant les conditions dans lesquelles cette activité se déroule. Ils m’ajoutent donc à la liste d’attente, et proposent dès vendredi un créneau pour le dimanche de la même semaine. Et quelle chance : assez peu des personnes inscrites (certaines depuis plusieurs mois) sont disponibles, ce qui m’inclut dans les 8 qui pourront voler. En deux groupes, car ils ne sont que 4 pilotes.

Je me retrouve donc en ce magnifique dimanche de Septembre, au frais / au vert au milieu du Bugey, juste au-dessus d’Oncieu. Bien qu’étant le dernier inscrit, je me retrouve dans le premier groupe à décoller, ce qui m’arrange : ça m’évitera de ruminer. La perspective de ce moment ne m’a pas dérangé ces derniers jours, mais je préfère tout de même ne pas patienter avant de me lancer.

Après un premier briefing au parking, je me propose pour transporter le sac à dos avec tout le matériel de la voiture au lieu d’envol. Un peu plus de 30 kg, ça ne fait pas rire à porter, heureusement que c’est plat et assez court. Il faut dire qu’il y a tout le matériel pour deux personnes, et une voile d’une quarantaine de mètres carrées.

Sébastien (mon pilote), déplie la voile tout en me redonnant les différentes explications du décollage et de l’atterrissage, pour que je les ai bien en tête. On m’installe dans ma sellette, le harnais où je serai assis et qui me relie à la fois à la voile et au pilote, je mets mon casque, et on arrime solidement le tout.

Il se retourne pour lever la voile, et l’on avance doucement pour qu’elle se gonfle. Le décollage se fait ensuite sans soucis, et presque sur place. Même pas besoin de trop s’approcher du vide, il a tout de suite attrapé un courant ascendant, au top !

On commence par faire des huits pour prendre un peu d’altitude, avant de faire de cercles une fois bien pris dans un courant. On tourne le long de la falaise, s’écartant quand c’est possible des lieux de décollage et atterrissage. Ce n’est pas de tout repos pour le pilote, qui doit continuellement surveiller les changements d’altitudes, étudiant les trajectoires des autres parapentes pour identifier le meilleur endroit pour s’élever.

On arrivera à s’élever d’environ 400m au-dessus de l’aire d’envol, et à tourner pendant une petite demi-heure. Les conditions ne sont pas extra en terme de courants ascendants, mais c’est déjà une superbe expérience. Une seule petite pointe d’anxiété en posant la main par inadvertance sur l’une des fermetures de ma sellette, mais je ne risquais en fait rien.

Perdant de l’altitude, il nous dirige vers l’aire d’atterissage. Un grand virage à droite, on se rapproche du sol, il me demande au dernier moment de lever les pieds pour atterrir sur notre air bag, et ne pas risquer de se faire mal à cause de la vitesse et du sol inégal. Un peu rude mais on est bien protégé !

On libère la place et se positionne à l’ombre pour plier la voile et tout ranger dans le sac, regardant d’autres revenir sur le plancher des vaches. C’est toujours tout sourire que je retourne au parking récupérer mes affaires.

Pas de place dans la voiture qui redescend tout de suite (on a atterrit en haut, ma voiture est en bas), je retourne sur l’aire de décollage pour échanger encore un moment avec toute l’équipe, et admirer le décollage de vols solos. Les conditions n’étant pas optimales, ils temporisent avant le vol du second groupe, et je finis par redescendre à pieds par les sentiers.

Ce fut en tout cas une superbe expérience. J’aurai sûrement l’envie de la tenter de nouveau dans un autre cadre, et pourquoi pas apprendre un jour à voler en solo. Ce pourrait être pratique pour redescendre du haut de mes montagnes sans se fatiguer les jambes.

Une très bonne ambiance et un bon encadrement, que ce soit avant, pendant ou après le vol, je les recommande chaudement !

1 comment

Guillaume 1 octobre 2020 - 21 h 26 min

Superbe ! Bientôt équipé d’une voile légère pour descendre de montagne 🙂

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