Réveillé par la lumière matinale, je reprends directement la route pour la dernière heure de trajet jusqu’à Vars. Je me gare au parking de Sainte Catherine au bout d’une piste forestière, point de départ de la sortie du jour. Je prends le temps de ranger les affaires dans le coffre avant de prendre le petit déjeuner et de finir de préparer mon sac.
C’est parti pour la première rando de la semaine, direction le col de la Scie pour commencer. Le sentier coupe en forêt entre les lacets de la piste, suivant des installations sportives et type « acrobranche » et est bien progressif, parfait pour se remettre en jambe. J’aperçois parfois des pitons rocheux entre les arbres.
Arrivé au col, je m’engage sur la Crête de Vars qui s’élève encore un peu pour dépasser la limite des arbres et me donner une vue dégagée sur le Val d’Escreins d’un côté et la vallée de Vars de l’autre. Le sentier grimpe une dernière petite pente herbeuse avant de passer dans le tout minéral, certaines portions de face rocheuse étant très sculptées.
Cette traversée entre les aiguilles rocheuses est vraiment superbe, le décor change à chaque ressaut, et n’a encore rien à voir quand on se retourne et regarde derrière soi ! Et le vallon Laugier semble s’étendre à l’infini une fois parvenu au bout de la crête.
Descente un peu raide vers le Col de la Coulette puis plus douce pour rejoindre le long et verdoyant vallon Laugier. Il offre de belles prairies planes entrecoupées de petites pentes, dans lesquelles je croise mes premières marmottes du séjour. Elles sont bien moins nombreuses que côté Queyras, mais bien présentes tout de même.
La pente s’accentue au fur et à mesure pour se terminer au Col de Serenne, d’où le vent se met à souffler assez fort.
La suite de l’ascension sera uniquement minérale. Un premier ressaut m’emmène au lac des Neufs Couleurs (qui n’en montre pas autant aujourd’hui), suivi d’un second donnant accès à une sorte de cirque, surplombé par les Mortice Nord et Sud. Le sentier fait tout une boucle pour donner accès au sommet sud, entre lacets raides dans le pierrier, traversée de grandes dalles afin de finir par un sente à flanc plus tranquille.
Le vent s’est encore renforcé avec l’altitude, le sommet étant à 3.169. Je m’abrite dès que je le peux une fois arrivé en haut pour enfiler une veste coupe-vent et mettre des gants. Le soleil est chaud mais la température ressenti chute lourdement avec ces rafales.
Je ne reste que quelques minutes au sommet pour admirer la vue sur les Aiguilles de Chambeyron, le Viso au loin, et les impressionnant plis dans la roche en-dessous.
Descente en vitesse jusqu’au lac pour manger (il se fait tard), mais je ne traîne pas car le vent y est tout aussi fort. De retour au col je m’engage sur une sente en hauteur au-dessus du vallon de la montée, pas très large mais en assez bon état, sous la crête des Couniets. Je devais la faire à l’origine mais ne me sentais pas de remonter pour l’atteindre.
Je bascule côté Vars pour la suite de la descente jusqu’à un parking, avant de suivre une route forestière qui me ramène au point de départ, retrouvant la forêt de mélèzes et la crête de Vars qui la surplombe.
Bien content d’en avoir fini pour aujourd’hui, mais ça a été une très belle journée avec le beau temps et de superbes paysages qui me rappellent qu’on est bien mieux là-haut qu’en plaine. On oublie ces choses quand il faut se pousser pour quitter la ville.
Goûter et pause avant de rejoindre le village de Sainte-Marie pour prendre possession du logement pour cette petite semaine. J’y serai bien installé pour passer de bonnes nuits et être à l’abri de la pluie.