Aujourd’hui, sortie qui peut se solder par un but. J’ai tracé une boucle me faisant revenir en suivant la ligne de crête de Beaubarnon, Aup et des Eysselières, mais comme il n’y a pas de sentier tracé sur les différentes cartes, seule mon estimation via les lignes de niveau et la vue satellite me laissent penser que ça passe.
Il semble en effet y avoir des traces là-haut, et que ce ne soit pas si raide au sommet. J’ai passé toute la semaine à étudier de visu lors de mes différentes randonnées, mais sans jumelle je ne vois qu’une belle face bien pentue !
Qu’importe, je verrai bien une fois là-haut. Départ du logement en remontant un peu le vallon Cristillan, en passant par la route cette fois-ci. J’ai un peu de mal à identifier à quel niveau je dois traverser le torrent car nul pont en vue, alors que la carte en annonce un. Reconnaissant une autre piste, je finis par le traverser à gué et par trouver le début du sentier.
Il est finalement assez facile à suivre (il n’apparaît pas sur toutes les cartes), avec d’anciennes marques jaunes sur les arbres, usées et à demi-effacées. Il monte tranquillement à flanc, au milieu des mélèzes, traversant régulièrement des couloirs d’avalanche l’hiver.
Les arbres finissent par s’effacer en arrivant au vallon de Beaubarnon, une grande prairie d’herbe jaune entourée de sommets jouant actuellement à cache-à-cache dans la brume. Plus trop de sentier, mais je vois bien le col (du même nom) que je dois atteindre.
Je remonte un peu en rive droite pour aller admirer des formations rocheuses et arrive sans problèmes au niveau du col.
Il semble y avoir un début de piste qui le quitte pour rejoindre la crête. Je la suis précautionneusement, en faisant attention de ne pas glisser. C’est un peu raide et peu marqué, mais une fois passé ce pas et arrivé au sommet, plus de doute : c’est bien tracé !
Une sacré ambiance d’être là-haut au milieu de tous ces nuages. Pas moyen de voir toute la crête à suivre, mais c’est suffisant peu dense pour ne rien risquer. Elle reste surtout côté Nord, celui le plus à pic.
Je suis tranquillement la trace, passant les différents ressauts sans aucun problème, admirant par moment la vue quand elle se dégage. Certaines portions se font dans une herbe jaune bien humide, mais toujours en toute sécurité.
Me voici finalement au bout de toutes ces crêtes, il va falloir redescendre. Et ce coup-ci, plus le moindre chemin. J’ai repéré qu’il faut viser du côté Mélezet, qu’il y a un sentier au milieu de la forêt, mais il ne part pas d’en haut.
J’entame donc une descente un peu sauvage, tel un sanglier au milieu de ces pierriers et massifs de myrtilles. Il faut faire attention où l’on met les pieds, mais nulles falaises de ce côté-ci. Je suis bien content quand je tombe enfin sur le sentier, qui s’avère en très bon état et parfait pour courir. Le retour au village (en passant par l’aire de parapente) se fait donc à bonne allure au milieu de la forêt.
Bien content d’avoir pu faire cette boucle, même si j’aurais préféré un meilleur temps. Je ne me plains pas trop car tout le reste de la semaine était au beau fixe.