La nuit a été moins simple que la veille. J’ai fait le tourne-broche, me tournant très régulièrement pour soulager les parties en contact avec le sol. Mon petit matelas n’est pas suffisant pour passer une bonne nuit, il faudrait que je regarde pour en changer si je souhaite faire à nouveau du bivouac. Et la tente, plus courte que celle qu’on avait en Corse, m’obligeait à dormir sur le côté pour pouvoir plier un peu les jambes.
On se réveille tranquillement, profitant d’un petit déjeuner agrémenté de myrtilles cueillies sous la rosée par Flo autour du campement, admirant les bouquetins qui passent dans le coin, et attendant que les rayons de soleil nous éclairent directement pour partir un peu plus réchauffés. Un zigoto manquant d’équipement se baladera un petit moment emmailloté dans sa couverture de survie.
Une belle première descente nous attend, à l’origine pour rejoindre le refuge Jean Collet, mais on décide de ne pas y faire le détour. On a bien rempli les gourdes ce matin, et pas trop envie de grimper là-haut vu ce que nous attend déjà. On a pu admirer de loin le sentier pour le col de la Sitre depuis la veille, et ça semble un peu raide.
En prenant le temps et en regardant principalement nos pieds, on y arrive finalement assez rapidement. Se délestant des sacs, on file à la Pointe de la Sitre pour admirer la vue. Un hélicoptère de secours fait des rotations à proximité du Lac Blanc, avant de filer vers Grenoble, couverte de nuages.
En regardant la carte, on se rend compte que l’on en a pas encore terminé avec la grimpette. Il nous reste encore à rejoindre le col du Loup, via une belle traversée dans un cirque plein de cailloux. Le sentier est heureusement bien marqué. De là-haut on entame la longue descente, avec un bon arrêt au Lac du Crozet pour la pause de midi. On l’avait entre-aperçu la veille depuis le col de la Pra.
Un bon casse-croûte (et bien entendu une baignade pour Flo) plus tard, on s’élance pour les 700 derniers mètres de dénivelé négatifs. On y croisera / doublera pas mal de monde, et appréciera grandement lorsque la caillasse laissera place à la terre et aux racines.
C’est bien fatigué mais content de ces deux jours qu’on retrouve le parking. On aura au global fait environ 26km et 2300m de dénivelé. Une bien belle boucle !