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Boucle Belledonne J1

by François

Moi qui m’étais dit « plus jamais Belledonne » après mon tour aux Sept Laux, j’y retourne ce week-end pour retrouver Flo et le fils d’une de ses collègues souhaitant s’initier à la randonnée et au bivouac.

Départ de Lyon le vendredi soir sous l’orage tant attendu, avec vue sur un feu de forêt à Voreppe depuis l’autoroute (une impressionnante barre de flammes au-dessus de la falaise), avant de retrouver l’orage à Grenoble, et heureusement une accalmie pour s’installer pour la nuit à la Freydière.

Une excellente nuit plus tard (merci la fraîcheur et le calme !), on décolle un peu avant 10 heures, après être monté se garer au parking des Quatre Chemins. Une bonne piste forestière pour se mettre en jambes et se réhabituer aux gros sacs (bien moins lourds que pour la Corse). Elle se transforme ensuite en sentier, toujours bien praticable, pour monter en lacets dans la forêt avant de déboucher dans la prairie, ne laissant qu’une végétation rase.

Des travaux de réhabilitation du chemin sont en cours entre le Grand Colon et le lac Merlat, on ne monte donc pas au sommet et passe un col (sans nom) un peu plus bas, qui nous offre la vue sur le premier des lacs du week-end. On commence également à déguster la spécialité du massif : les cailloux.

Descente bien raide jusqu’à l’eau, pour se trouver un joli coin d’herbe à son bord pour le piquenique et une bonne pause.

On reprend le chemin, nous retrouvant assez vite au milieu d’un entrelacs de rochers. On commence à avoir un peu plus de monde maintenant que l’on se rapproche du GR et du refuge de la Pra. Il arrive à point nommé pour faire le plein d’eau et profiter des toilettes sèches.

On continue de suivre le Rau du Domènon, passant au col de la Pra, avant de longer les lacs du Petit puis du Grand Domènon. On entre définitivement dans l’univers minéral après ça. Le col de Freydane nous attend, nous paraissant bien raide vu de loin. Il se grimpe finalement assez bien.

Il débouche sur le Glacier de Freydane, dominé par le Grand Pic et la Croix de Belledonne. L’ambiance est vraiment impressionnante.

Ce n’est pas tant raide, mais de se retrouver au sommet dans cet ancien lit de glacier, avec juste un reste à son sommet, lui-même surplombé par les pics de Belledonne. C’est quelque chose.

On descend au milieu de tous ces cailloux, d’abord en rive gauche du torrent de fonte, bien chargé en sédiments, avant de le traverser en surplomb du lac Blanc. Un premier superbe emplacement de bivouac nous attend, malheureusement assez loin du lac, ce qui n’est pas le mieux pour faire le plein d’eau.

Le sentier semblant continuer à flanc sans trop descendre, on décide de rejoindre l’extrémité du lac pour voir si l’on trouve aussi bien là-bas. L’occasion de croiser nos premiers bouquetins, dont certains encore bien jeunes. On aura l’occasion d’en voir un paquet ce soir et le lendemain matin, et d’assez près.

Une aire d’herbe verte, en partie protégée du vent par un muret de pierres, nous attend, avec vue sur la vallée. Que les autres randonneurs déjà installés ont eu la gentillesse de nous laisser libre. Nous n’avions pas du tout envie de remonter à l’emplacement vu plus tôt, c’est fort appréciable. On ne sera pas tout seul ici, mais cela restera très calme.

Installation du bivouac avec le montage des deux tentes et une bonne toilette dans un tout petit lac jouxtant le grand. Ça fait du bien de nettoyer la transpiration de la journée. S’ensuit un petit repas qui cale bien et surtout une longue soirée à admirer les changements de couleurs, le lever de la brume, les hardes de bouquetins et l’apparition des premières étoiles.

C’est plein de ces belles images que l’on file se coucher.

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