Après une bonne journée de repos, départ pour une petite boucle entre deux cols. L’aller en direction du col de l’Arc m’offre plusieurs sections de sentier très sympa à courir, avant d’entamer le gros de la montée. Ce petit plaisir sera malheureusement un peu entaché par la suite de la sortie.
Juste sous le col de l’Arc paissent des moutons dans leur enclos accolé au sentier, et gardé par deux chiens de berger. Ayant déjà eu une mauvaise expérience avec un patou, je prends sur moi de quitter le sentier, m’éloignant comme conseillé d’une vingtaine de mètres. Mais rien n’y fait : l’un deux me suis d’assez près en me grognant dessus tout du long, et le second n’est pas loin de faire de même… Je comprends le besoin de protéger les troupeaux, mais vu le nombre de personnes qui passent sur sentier tous les jours, que les bêtes sont dans leur parc et surtout qu’un humain n’a rien à voir avec un loup, pourquoi sont-ils si agressifs envers nous ?
Je rejoins un peu secoué le col de l’Arc, et m’engage tout de suite sur le « sentier des deux cols » partant vers la droite pour rejoindre le col Vert sans redescendre en fond de vallée. Le début est bien praticable, mais le sentier devient vite une sente en traversée dans pente assez prononcée. Je ne suis pas très à l’aise, encore moins dans les quelques passages qui nécessitent d’utiliser les mains.
Arrive un endroit où il ne semble plus possible d’avancer. Je ne tente pas de forcer le passage, me disant que je vais devoir faire demi-tour. Mais en vérifiant sur le gps, il semblerait que je n’ai pas pris le bon embranchement. Le bon chemin est un peu plus haut. Je gravis prudemment le pierrier pour tomber sur un autre sentier, et retrouver les marquages de couleur que j’avais vu au début. Étrange car je ne me rappelle aucune bifurcation, je devais être trop concentré sur où je posais les pieds !
La fin est un peu moins « aérienne » et je finis par arriver au col Vert, où je me pose pour me remettre un peu de mes émotions et grignoter. Ce n’est qu’un peu avant le col que je tombe sur un panneau (à moitié effacé) indiquant que ce sentier est dangereux, réservé aux habitués de la montagne et bien chaussés. Dommage qu’il soit en si mauvaise état, et que je n’ai pas vu celui qui devait se trouver au col de l’Arc.
La descente et le retour à la station se feront comme au début, via des passages plus ludiques et appréciables pour moi. Au final je suis content de voir une nouvelle fois que j’ai bien moins de blocages en montagne qu’avant, tout en conservant une part de crainte qui m’évite de me mettre dans des situations dangereuses.