Pas de mauvaise surprise au réveil, c’est agréable. Il me faut un peu de temps pour émerger après la grosse journée de la veille. J’ai un peu forcé pour être sûr d’avoir la navette, ça sera beaucoup plus calme aujourd’hui. Je finis par sortir du lit et me préparer pour la journée. Départ avant 9h mais il fait déjà bon. Je suis content de débuter par une heure de montée à l’ombre, c’est toujours ça de gagné.
Je retrouve le soleil pour suivre les pistes de ski, le chemin tirant parfois tout droit sous les remontées. Certains ont profité du téléphérique du Mont Bochor pour gagner les 500 premiers mètres de dénivelé. C’est plutôt tranquille pour les pieds jusqu’à présent, mais les choses vont changer à l’arrivée dans le cirque du Creux Noir, où l’on retrouve la caillasse. Ça monte raide là-dedans jusqu’au col Noir, avec heureusement un tracé facile à suivre.
De là s’enchaînent deux passages un peu vertigineux, le sentier (qui reste assez large pour marcher dessus) traversant une face assez raide. Il y a une chaîne pour s’aider, qui doit surtout être utile quand il faut croiser ou que le terrain est glissant. Il n’y a personne et peux donc y aller à mon rythme, évitant comme toujours de regarder côté vide. J’arrive sans encombres au col Rosset.
On plonge ensuite sur un petit lac d’un beau bleu, à moitié pris dans les névés, puis jusqu’au ruisseau du Vallonnet. Un petit aller-retour pour moi vers le lac glacière de la Patinoire, à l’eau bien trouble et sur lequel flotte de petits iceberg. L’occasion d’une bonne pause et de manger mon pique-nique. Après m’être changé car mon débardeur (noir, quelle galère d’en trouver des plus clairs pour homme) est bien trempé, et il fait un peu froid là-haut.
Redescente vers le ruisseau, puis le lac des Vaches, qui est traversé par une chaussée de pierres plates. Il me semble manquer un peu d’eau. De là dernière montée me faisant longer le lac Long, juste sous la Grande Casse, pour rejoindre le col de la Vanoise et le refuge du même nom. En chemin, une petite fille qui prend son temps dernier ses parents me montre une pierre, me disant « Regarde la jolie pierre comme elle brille. On dirait du quartz ». Un peu peu plus loin, son frère est encordé à son papa.
Un petit aller-retour pour admirer le lac Rond un petit peu plus loin, avant de me poser un petit peu dans l’herbe, la tête bien protégé par la casquette. Même à 2500m d’altitude, le Soleil tape dur et il fait bien chaud.
Une longue descente m’attend maintenant, débutant par la traversée du lac des Assiettes, totalement asséché. Il ne faut pas être pressé car le terrain n’est pas du tout pratique. Je préférais la descente de la veille, le sentier dans le pierrier était plus praticable. Ça s’améliorera temporairement avant d’être de nouveau galère en rejoignant la route de dimanche. Je peux d’ailleurs admirer de loin une bonne partie de la rude descente depuis le col du Grand Marchet !
De retour sur les pistes de ski pour en terminer, sous un soleil de plomb. Je coupe cette fois-ci par le camping (sans la moindre ombre) pour enfin rentrer me mettre au frais et prendre une bonne douche, avant de m’allonger un moment. Une belle journée mais avec encore trop de cailloux. Les beaux sentiers à vache me manquent de plus en plus.