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Col du Souffre et lacs

by François

Aujourd’hui, réveil un peu plus tôt pour utiliser la navette mise à disposition par l’Office du Tourisme. Bien pratique pour éviter de prendre sa voiture pour 5km, mais ça oblige à « se dépêcher » pour redescendre de la même façon. Qu’importe, j’aime ne plus toucher à la voiture une fois arrivé sur place. Rendez-vous à 8h30 pour le premier départ.

Il y a déjà un peu de monde, et on finira par remplir le véhicule (une vingtaine de places ?). Ça secoue un peu mais le chauffeur connaît bien la route, ralentissant quand elle est trop mauvaise ou pour les passages qui le nécessitent tout simplement. Il nous dépose juste après les Prioux, quasiment au bout de le chaussée, au top donc.

De là ce sont presque 8 kilomètres de pistes pour rejoindre le refuge de Péclet-Polset, d’une pente assez régulière avec quelques petits coups de cul. Elle nous fait passer devant le refuge du Roc de la Pêche et de quelques bergeries. Point de chèvres ni de brebis en vue, je ne croiserai que deux ânes au tout début, un gros troupeau de vache et une marmotte qui prend la pause au bord du chemin.

Petite pause rapide, mais il ne semble pas y avoir d’eau accessible à l’extérieur, et je n’ose pas déranger les gardiens qui font le ménage. J’ai de quoi faire pour la journée, ce n’est pas bien grave. On commence à avoir une belle vue sur le petit glacier de la Masse et les pointes qui le surplombent. Direction le lac Blanc.

J’y arrive assez vite, croisant des marmottons se chamaillant dans la prairie. Il porte bien son nom, son eau étant pleine de sédiments en suspension. L’eau s’en écoule dans plusieurs « trous » dans le sol, c’est assez surprenant. Plus loin au-dessus s’élève un étrange pic tout blanc, je doute que ce soit de la neige vu les températures actuelles.

Le sentier se met à bien grimper le long des ruisseaux alimentant le lac et le paysage change drastiquement. L’herbe fait petit à petit place au monde minéral, avec tout une palette de couleurs. Les classiques niveaux de gris, auxquels s’ajoutent l’ocre et le blanc de ce qui ressemble beaucoup à de la craie. En tout cas certains randonneurs ont utilisé ces pierres pour écrire sur d’autres comme si c’en était. Me voici en tout cas au col du Souffre.

Le sentier se poursuit en direction de la moraine du Glacier de Gébroulaz, c’est toujours impressionnant de voir le ménage que de telles masses de glace ont pu faire en se faisant sa place. Je vais le longer jusqu’à son terme, bien couvert de pierres, un flot blanchâtre s’en échappant à gros bouillons. Paysage lunaire s’il en est.

Je retrouve un peu de verdure à mesure que je descends le long du torrent impétueux, mais toujours entouré de sommets rocheux. Je rejoins la passerelle, dont l’une des moitiés a connu des jours meilleurs. Je ne passe heureusement pas dessus et file dans les prés vers l’est. Et me trouve un rocher pour le pique-nique.

En repartant, je passe le plus silencieusement à côté d’un couple que j’ai pu observer mitrailler (à l’appareil photo bien entendu) des marmottes. Je profite un peu du spectacle d’une mère et ses deux petits avant qu’ils ne se planquent.

Ça monte de nouveau, passant à proximité d’une premier tout petit lac d’une très belle couleur, avant d’en croiser un second plus grand, puis un troisième la taille encore au-dessus : le lac du Mont Coua. Je suis de nouveau dans la caillasse, et ce n’est que le début ! Arrivé au « Passage des eaux noires », les affaires se corsent.

Je me retrouve dans une succession de pierriers qui ne semblent rien avoir les uns avec les autres. On passe en boucle d’une espèce de champs de pommes de terre à de grandes dalles type « ardoise » avant de revenir à un pierrier plus classique. Il vaut mieux regarder où l’on met les pieds, et s’arrêter régulièrement pour identifier le prochain cairn. Un sacré chantier.

Récompense tout de même à mi-parcours avec une superbe vue sur le Mont-Blanc. Je suis bien content quand j’en termine avec cette portion. Même s’il faut maintenant remonter en direction du col Rouge. Mais le sentier est bien plus accessible, formant de grands lacets et offrant une pente constante bien que soutenue

Terrain ocre de nouveau, mais pour de courte durée. Je bascule de nouveau dans la vallée de ce matin via un bon sentier dans un sacré pierrier encore. Aucun moyen de se perdre, mais toutes les chances d’y laisser une cheville si on ne regarde pas par terre. Merci les exercices de rééducation et de slackline.

Ce n’est quasiment qu’une fois dans le vallon que je peux relâcher mon attention et reprendre un bon pas. Je devrais normalement pouvoir retourner au parking pour l’avant-dernière navette (une toutes les heures). De toute façon j’en ai plein les pattes et il n’y a aucune raison de papillonner sur la piste.

Je croise pas mal de monde qui monte alors qu’on est aux heures les plus chaudes de la journée. Normal pour certains qui semblent en itinérant, mais moins pour des touristes avec juste un petit sac. Courage à eux. J’arrive en tout cas un petit quart d’heure en avance, ce qui me permet de me poser, changer de tee-shirt et récupérer ma réserve d’eau au fond du sac.

Retour sur Pralognan avec seulement 3 passagers, la douche est de nouveau plus qu’appréciée avant de me poser un moment sur le canapé. Une fois le soleil caché derrière les sommets (vers 17h), petit aller-retour au village car j’ai oublié d’emporter mes pansements à ampoules (ça n’a pas manqué avec les nouvelles chaussures, et l’intensité mise dans la dernière montée).

Je découvre une mauvaise surprise en faisant le repas. J’avais bien senti une drôle d’odeur en rentrant, mais rien d’alarmant, sauf qu’il semble y avoir une fuite d’eau quelque part… Je mets la serpillière pour éponger, ne voyant pas trop d’où ça peut venir. Un peu énervé par cet incident, je mange rapidement pendant que c’est chaud avant d’aller chercher ma frontale pour voir de plus près.

Je décide d’ouvrir le lave-vaisselle par acquis de conscience, et là surprise : le fond est plein d’une eau un peu croupie. Je l’avais pourtant ouvert samedi pour faire l’état des lieux et n’avait rien senti. Mais la lumière de la cuisine n’éclairant pas grand chose, il y avait peut-être déjà de l’eau dedans. C’est tout de même étonnant que ça n’ait pas fuit plus tôt.

Je coupe l’arrivée d’eau de l’engin et le vide. Une fois le ménage fait, email à l’agence de location (c’est bien ma chance, mon premier AirBnB pas en direct avec les proprios) et je surveille que le niveau ne remonte pas. Plus qu’à attendre leur retour, et à croiser les doigts que ça ne recommence pas.

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