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Cirques des Petit & Grand Marchet

by François

La grasse matinée a eu le même effet que la tasse de café : la nuit suivante débute bien plus tard que souhaité. Mais qu’importe, ce n’est que le début des vacances et même s’il me faut du temps pour émerger, ça ne va pas m’empêcher de passer une belle journée.

Je remonte le fond de la vallée, passant d’un côté puis de l’autre du Doron de Chavière jusqu’au parking des Prioux. De là, je vais monter plus franchement côté est, pour rejoindre le chalet des Nants. J’aperçois au sommet des falaises l’extrémité du Glacier de la Vanoise.

Ça continue de grimper, puis contourne le dernier relief pour rejoindre le Refuge de La Valette. Je m’y pose un petit moment, pour profiter à la fois de la vue et de mon pique-nique, et pour me reposer un peu. J’y fais également le plein d’eau, ce qui ne sera pas de trop vu la chaleur de cette après-midi.

Le sentier repart en descente, j’aperçois le lac de La Valette sous une grosse falaise et un virage me permet d’apercevoir le village de Pralognan tout au fond dans la vallée. Je prends la direction du cirque du Petit Marchet. Mon parcours ne doit pas y passer, je dois contourner par en-dessous, mais je m’y engage tout de même pour aller admirer les petites cascades. Leur eau s’écoule dans le cirque avant d’y disparaître on ne sait où.

Je vois le sentier nommé « shortcut » (raccourci) sur la carte, et le suis, grimpant jusqu’à la crête du cirque. Je me dis que je pourrais toujours faire demi-tour s’il me semble dans une pente trop raide. Mais que nenni, il sera tout ce qu’il y a de plus praticable.

Je commence à voir les impressionnantes cascades qui tombent dans le cirque du Grand Marchet, dévalant depuis le glacier. Elles sont bien alimentées et feront office de brumisateur quand je passerai à leur pied. C’est impressionnant. La traversée des différents torrents qu’elles forment ne sera pas aisée car il y a du débit, l’eau est trouble de toute cette agitation et je crains de déraper sur une pierre glissante. Je finis par accepter d’avoir les pieds mouillés et me retrouver de l’autre côté.

De là une montée raide pour le col du Grand Marchet, mais plus courte que si j’avais pris l’itinéraire prévu. Et mes chaussures sont vite sèches dans la chaleur ambiante. Superbe vue sur le cirque de là-haut.

Il ne me reste plus que la descente, et quelle descente une nouvelle fois : 800m en 3km, je suis content de les faire dans ce sens là. Ça part très raide dès le col, il faut faire attention où l’on met les pieds, et se projeter sur la trace à suivre car c’est sacrément raviné. Difficile d’y reconnaître le sentier réel. Un petit replat pour reprendre son souffle et l’on bascule de nouveau, longeant le bas du falaise avant d’aller traverser un ruisseau bien agité. Il a d’ailleurs emporté la passerelle lors d’une crue, mais je m’en sors avec uniquement le bout d’une chaussure humide.

Quelques passages avec des chaînes, parfois des marches / barreaux en métal, il faut bien ça tant la roche est polie. Puis me voilà sur les pistes de ski, et des pentes plus normales. Un passage en forêt m’offre une ombre appréciée, alors que le grondement d’une cascade s’intensifie à mesure que je descends dans la vallée. Je tombe sur la cascade de la Fraîche, encore une impressionnante chute d’eau, de laquelle partent une tyrolienne et une Via Ferrata. Que d’eau, que d’eau, ça fait plaisir à voir ! Son omniprésence n’étant pourtant pas bon signe : les glaciers fondent beaucoup à cause de la chaleur.

Il y a tout de suite plus de monde ici, il y a parking pas très loin et c’est un objectif de sortie aisément accessible, mais le sentier est assez large pour arriver à croiser sans se gêner. De retour sur le plancher des vaches, je traverse le village pour retrouver mon logement frais, de l’eau et une bonne douche.

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