L’envie de me tester sur une plus grande distance et dénivelé me tourne dans la tête suite à toutes mes belles sorties dans le Pilat, et avec elle celle de le faire en mode traversée. Après étude de la région, la sortie idéale semble être de relier Grenoble à Valence en passant par le Vercors, via un bel itinéraire de 150km et 2500m de dénivelé.
Départ de Lyon par l’un des premiers trains, afin d’éviter le plus gros de la chaleur de la journée et avoir toute la marge nécessaire pour rejoindre l’arrivée à une heure encore active en cas de difficultés. Je décolle de la gare de Grenoble un peu avant 8h, direction Saint-Égrève pour quelques kilomètres d’échauffement sur du plat le long de l’Isère, avant d’entamer la montée dans le Vercors à Sassenage.
C’est une route que je connais bien en voiture et qui ne paraît pas trop difficile, la pente n’étant pas très soutenue. L’ascension se passe très bien, au frais et avec assez peu de circulation, et j’arrive assez vite à Lans-en-Vercors. Je fais quelques détours par des petites routes pour éviter la route principale, et m’arrête à la boulangerie des Geymonds pour une pause casse-croûte. J’y prends deux sodas, un chausson à la framboise que je mange tout de suite et une sorte de brownie chocolat au lait / noix de pécan que je garde pour plus tard.
Arrivé à Villard-de-Lans, je prends la petite route de Bois Barbu qui grimpe pour rejoindre Saint-Martin-en-Vercors. C’est un peu plus raide que la première montée mais en forêt et quasi sans personne. Une belle descente me permet de rejoindre Saint-Martin, où je profite d’un banc devant le cimetière pour une bonne pause, et manger mon premier sandwich maison.
De là, la route ne fera que descendre jusqu’à Sainte-Eulalie-en-Royans. Je pensais qu’il me restait une belle bosse avant de rejoindre la vallée mais le replat que j’avais en tête avait été passé plus tôt dans la forêt. Je profite bien de la descente par les Grands Goulets, admirant les hautes falaises, jouant avec les courbes de la route, et sentant la température monter au fur et à mesure. Petit arrêt à un feu de circulation alternée pour passer les derniers tunnels avant d’atteindre le village.
Un peu de plat jusqu’à Saint-Jean-en-Royans où débute la montée vers Léoncel et le col des Limouches. Elle s’annonce longue (une trentaine de kilomètres) mais là encore assez tranquille, et j’y grimpe d’un bon rythme. Un solide vent du Nord commence à se faire sentir un peu avant l’arrivée au col, où j’empêche le bidon d’un autre cycliste arrivé juste avant moi de s’échapper en le bloquant avec ma roue.
Petite pause pour manger ma part de brownie avant d’entamer la descente vers la plaine de Valence. Les premiers lacets sont un peu tendus, les rafales de vent me bousculant par moment, mais on se retrouve rapidement à l’abri des arbres où l’on peut alors se laisser filer en toute confiance. Superbe descente, avec vue sur les balcons du Vercors.
Il ne me reste plus qu’à traverser la plaine jusqu’à la gare de Valence ville. La chaleur est bien présente, heureusement mitigée par le fort vent. Il m’arrive de côté, il faut être prudent pour ne pas faire d’écarts sur la route. L’accotement est heureusement assez large, ce qui me permet de rester en sécurité.
Arrivée à la gare pile entre deux trains, ce qui me laisse une petite demi-heure d’attente. Pas de problème pour trouver une place pour le vélo car c’est le terminus et j’y monte parmi les premiers, mais il finira par bien se remplir. Voyage retour jusqu’à Lyon en mangeant mon second sandwich, très content de ma sortie et pas trop fatigué par l’expérience.