Réveil en bonne forme après la sortie de la veille et le temps est au beau fixe, je confirme mon envie de remonter au sommet de la Montagne Pelée, pour viser le sommet ce coup-ci, en partant du Prêcheur en bord de mer. Je ferai cette sortie seul, ça n’intéresse personne, mais le guide sait que j’y retourne et le chemin que je vais emprunter.
Je me prépare un bon casse-croûte au petit déjeuner : 2 sandwichs, 3 bananes, des biscuits et beaucoup d’eau, de quoi tenir sur la longueur. Direction la route pour faire du stop jusqu’au point de départ. Pas grand monde sur la route et les premières voitures ne s’arrêtent pas, mais un voisin qui sort de chez lui me prend très rapidement et me dépose à l’endroit souhaité qu’il connaît bien, après une petite discussion sur le foot – l’ancienne capitaine de l’équipe de Lyon / France étant du Prêcheur. Pas toujours très facile d’échanger, ils ont un accent bien particulier et on ne se comprend pas toujours.
Après avoir vérifié l’itinéraire sur la carte que j’ai prise en photo, j’entame la montée par la route de la Grande Savane. Ça grimpe dur et parfois en plein cagnard ! Il faut s’accrocher mais je finis par arriver au parking et retrouver le sentier, bien plus sympathique. Je double quelques groupes et termine l’ascension jusqu’au bas de la caldera en discutant avec l’un d’entre eux, à qui je donne des indications sur le tour et que je laisse avant la dernière ascension pour basculer dans le cône. Les 1300 mètres de dénivelé depuis le niveau de la mer sont finalement assez bien passés.
Cette partie est un peu glissante et complètement dans le brouillard. Je suis content de retrouver du monde au refuge pour finir l’ascension avec eux, on se sent plus en sécurité. L’un d’eux vient du second centre UCPA de l’île et, n’appréciant pas les activités, a loué une voiture pour faire de la rando avec sa famille (restée en-dehors du cratère). Pique-nique au sommet avec très peu d’éclaircies, je termine même mon sandwich sous une pluie battante… On redescend avec précaution, ça glisse encore plus qu’à la montée ! Pas de chance donc, je ne pourrais pas admirer la vue une nouvelle fois…
Je remonte au sommet de la caldaera avec l’ucpaiste pour prendre ensuite le chemin de la randonnée de la veille afin de faire une boucle. Je suis bien content d’arriver en bas après ce grand tour, ça a été un peu plus glissant et il commence à faire sacrément chaud.
Les tentatives de stop sont plus compliquées sur le retour, et je m’avance vers la sortie de la ville pour augmenter mes chances. Je finis par avoir un couple de touristes qui me prennent et me permettent d’éviter le très long trajet à pied. Je me pose dans un hamac pour finir mon casse-croute et faire une petite sieste en attendant de retrouver les autres qui sont partis faire une excursion (proposée en supplément) sur l’île.
Tout le groupe se retrouve à la même table ce soir pour échanger et profiter de cette dernière soirée tous ensemble.