Réveil un peu avant 7h, la nuit a été au top, j’ai juste failli faire benner le petit lit une fois en me retournant. Un brin de toilette avant d’aller petit déjeuner : jus d’orange, café, tartine beurre/confiture de fruits locaux et cake.
Quelques préparatifs et on charge le mini-bus pour une demi-heure de route, direction le col des Boeufs surplombant le cirque de Mafate à 2000 m d’altitude. Le panorama est à couper le souffle en direction des 2 cirques (Mafate & Salazie). Celui de Mafate ne possède aucune route, les seuls moyens d’approvisionnement sont l’hélicoptère (qui se pose au col) ou à dos d’homme/animal.
Descente vers la plaine aux tamarins sur un bon sentier.
Petite pause au village de la Nouvelle où l’on récupère le repas du midi qu’ils mettent dans nos tupperwares. L’occasion de traverser ce village au milieu des montagnes avec son école et sa boulangerie. Le temps est au beau fixe, l’air frais (24°C) mais le soleil brûle sous ces latitudes, opération crème solaire sur la terrasse du snack, que l’on reproduira dans la journée.
Le chemin alterne montées et descentes, en passant par la plaine aux sables.
On arrive à la rivière des galets au bord de laquelle on se pose pour le repas de midi après avoir s’être trempé les pieds dans les petits piscines. Au menu : salade de pâtes, choux et oignons que l’on complétera de la main de bananes achetée par Antoine la veille, ainsi que d’un tangor (croisement orange/mandarine) et d’une bibasse (petite prune). On termine par un café et un carré de chocolat (local) proposés par Antoine, une délicieuse attention.
(une main de banane est une partie du régime de banane, qui ressemble à une main quand on la détache)
Pas de poubelles pour les déchets ici (ça coûterait trop cher de les emporter par hélico) et il ne faut pas jeter les déchets organiques pour éviter de nourrir rats et chats qui déséquilibrent l’équilibre biologique des lieux. Une troupe de chats sauvages tente d’ailleurs de nous charmer pour qu’on les nourrisse.
La rivière se jette un peu plus bas dans des gorges à plus de 50 mètres de profondeur, là où l’eau a réussi à percer la strate de lave très dense. C’est d’ailleurs un lieu de départ de canyoning, très impressionnant quand on tente d’y jeter un coup d’oeil.
On remonte la rivière avant de grimper un peu plus sur les hauteurs. Ce canyon est impressionnant entre les strates de roche et les couloirs d’éboulement. Je marche tranquillement en queue de file pour prendre des photos à ma guise, sans gêner personne.
Petite pause vers une bassine avant d’entamer la dernière ascension. Ça grimpe bien en lacets dans une nature toujours changeante, mais le chemin est bien tracé (des marches) et en bon état. Le finish se fait dans une forêt de résineux avec un superbe tapis d’épines.
Arrivée au gîte dans le village de Marla, un ensemble de petites maisonnettes entourées d’un cheminement en bois. 2 chambres de 3 et une double, on partagera la chambre avec Antoine ce soir et je serai dans le lit superposé du haut. Le paysage est dans la brume en cette fin de journée, on aura la surprise du panorama au réveil on l’espère.
Douche brûlante, le thermostat du chauffe-eau solaire ayant de gros problèmes de réglages. Puis direction le bar/snack du village pour boire un verre et se détendre après cette belle journée.
18h30, c’est l’heure du repas. On retrouve les autres résidents du gîte pour le repas typique :
- rhum arrangé
- salade reine de glace / fleurs de capucines
- riz, gros pois et saucisse à la réunionnaise
- gâteau à la noix de coco
Il est encore tôt (21h) quand on retourne à la chambre, donc direction le kiosque pour lire un peu en compagnie de Franck. Les lumières s’éteignant seulement quelques minutes après notre arrivée, pour ne pas trop utiliser les batteries associées aux panneaux solaires, on finira rapidement par discuter à la place. Le temps se découvre et au moment de se coucher on peut admirer un magnifique ciel étoilé en absence de presque toute pollution lumineuse, avec toutes les crêtes du cirque qui se découpent par-dessus.