Ce matin le réveil est difficile pour moi, la nuit a été compliquée bien qu’il n’y ait pas eu de bruit dans le grand dortoir. Il me faut un bon moment pour émerger après le petit déjeuner et la toilette…
On fignole les sacs puis direction Cilaos pour acheter le pique-nique des 2 jours à venir : sandwich à la boulangerie pour aujourd’hui et salades en boîte pour mercredi. Le supermarché du coin est bien vide, le choix est vite fait, ce ne sera pas de la grande cuisine et le seul repas moyen du séjour. On se balade un peu dans la ville avant d’aller attendre le bus qui doit nous emmener au bloc.
On monte dans un premier bus, mais Antoine se rend vite compte que l’on n’a pas pris le bon quand le bus part dans la mauvaise direction. On descend en vitesse et il court avec Ghilaine pour arrêter le 63 qui passe juste après, un peu plus loin. Ils l’attrapent de justesse et on arrive au départ de la randonnée.
Une première moitié (550 m) de trajet qui monte assez raide dans la forêt, en grande majorité des marches, et il y a pas mal de brume qui se transforme en farine (petit pluie en créole).
On sent la fraîcheur pendant le repas, ça caille pas mal. On ne traîne pas trop, mais on est content d’avoir eu cet abri pour se poser.
Seconde moitié d’ascension (même dénivelé) et même type de terrain. Le décor est parfois fantomatique, on se croirait dans un film de Tim Burton. Mais la vue finit par se dégager car la végétation change pour des arbustes puis juste des rochers… Enfin de la vue si les nuages n’étaient pas là.
On sent le soleil tout proche quand on atteint le col. Le refuge est tout proche, et joue à cache-cache dans les nuages.
Le refuge est plein pour ce soir, mais notre réservation nous donne droit à une petite « tente » en dur juste à côté. Une sorte de bungalow avec 2 rangées de 4 lits superposés. Juste la place pour tous entrer mais on s’y sera mieux que dans les dortoirs avec leurs 3 niveaux de lits. Le temps fini de se dégager ce qui nous permet d’y entrer en alternance pour préparer nos lits et affaires, pendant que certains restent dehors.
Toilette de chat et optimisation de sac pour l’ascension qui nous attend demain matin très tôt. On remplit les gourdes tout de suite car il n’y a qu’un filet d’eau aux robinets et ça risque d’être la course au petit matin, tout le monde partant à peu près en même temps.
Chacun termine l’après-midi à sa manière, entre sieste, lecture et discussion au soleil sur la terrasse du refuge. Le repas est servi à 18h dans la grande salle qui devient vite bien bruyante : riz, gros pois et cari poulet / thon, compote de pomme.
On reste un peu dans la salle jusqu’à ce qu’on nous demande de sortir. L’installation dans les lits superposés est un peu épique, il est 20h ! On rigole un bon petit moment avant l’extinction des feux. Je m’étais bien couvert de crainte du froid qui règne mais j’enlève vite une épaisseur et l’une des couvertures car elles tiennent bien chaud. J’aurai par contre dû en mettre une sur le matelas car le froid se fera sentir par là sur la fin de la nuit.