Je me réveille vers 2h du matin et me décide enfin à braver le froid pour aller aux toilettes. Alors que je cherche discrètement mes chaussures dans le noir, un grand bruit ! Une gourde vient de tomber d’un des lits superposés et manque de peu d’assommer Antoine ! Tout le monde commence à s’agiter un peu et l’heure du vrai réveil approchant, je passe la dernière demi-heure heure à somnoler au chaud sous ma couverture.
Je suis au taquet comme à chaque fois qu’il faut se lever tôt pour faire une bonne sortie, prépare rapidement mon sac et m’habille chaudement avant de prendre un petit déj dans la tente avec tout le monde : café/thé et gâteaux (patate douce goyave, goyave et banane chocolat). A 3h30, tout le monde est fin prêt pour l’ascension.
Super ambiance une fois sortis : la voûte étoilée est une nouvelle fois magnifique, le ciel s’étant découvert pendant cette courte nuit, et on voit des frontales un peu partout sur le versant.
Je me cale en dernier avec ma frontale en mode lumière rouge « fin de convoi » (et parce que la blanche m’éblouit trop), pour pouvoir m’arrêter à ma guise pour admirer la Voie Lactée toutes les 5 minutes. Qu’est-ce que j’aimerais savoir la prendre en photo !
Antoine nous fait suivre l’ancien sentier, plus sympa à emprunter et qui nous permettra d’être seuls. On surveille que personne ne nous suive car il n’y a plus de marquage dessus et il ne faudrait pas que d’autres se perdent à cause de nous. Heureusement, le vrai sentier étant bien balisé il n’y a nul besoin de leur demander de faire demi-tour.
Étrange sensation que de marcher juste éclairé par la lumière des étoiles et la frontale, mais c’est vraiment plaisant. Il faut juste faire attention quand on s’arrête pour éviter de se prendre les pleins phares des autres dans la figure. Je termine l’ascension avec juste la lumière naissante du jour, bien suffisante pour voir où l’on met les pieds et on arrive une petite demi-heure avant le lever du soleil au sommet du Piton des Neiges.
On se couvre chaudement (on est à 3.000 m, il fait 5°C et il y a un peu de vent) et on se cale bien pour admirer le lever de l’astre solaire au-dessus de la mer de nuages, dont dépasse juste le Piton de la Fournaise. Instant magique, le panorama est magnifique, ça vaut vraiment le coup de se lever si tôt pour en profiter !
La hype technologie nous a suivie jusqu’au toit de la Réunion et l’on doit malheureusement faire avec l’horrible bourdonnement d’un drone qui gâche la quiétude des lieux… On longe un peu la crête pour voir les différents cirques au jour naissant.
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- Cilaos à gauche, Mafate à droite, le Taïbit au milieu
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- Cirque de Salazie
C’est le moment de redescendre, tout en enlevant les différents couches de vêtement pour se retrouver en short/tee-shirt tant le soleil réchauffe vite. Arrivé à la bifurcation je ne reconnais pas du tout le chemin pris à la montée tant l’appréciation change en fonction de la lumière !
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- Le sentier aller
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- Le Piton, tout au fond
Petit déjeuner au refuge, l’occasion d’assister une nouvelle fois à l’invasion bretonne (et fière de l’être) dans le coin… On a croisé des traileurs qui montaient avec leur drapeau sur les épaules, ils y vont maintenant de leur petite remarque « comment ça il n’y a pas de beurre salé ? mais il n’y a pourtant que des bretons ici ! » No comment…