Home AfriqueLa Réunion J7 – Le Piton de la Fournaise

J7 – Le Piton de la Fournaise

by François

La nuit a été segmentée, entre les levers pipi, les départs nocturnes de nos voisins et la fraîcheur du matin. On se réveille un peu en sursaut car un réveil a été mal calé et que personne n’en avait mis en back-up avant 6h. Je saute dans mes vêtements (ce qui me fera passer la journée avec le tee-shirt à l’envers) et monte rapidement poser avec mes affaires pour rassurer Antoine quant à notre retard.

Je redescends ensuite attendre que tout le monde soit prêt pour donner un coup de main pour monter les valises. Petit déjeuner buffet durant lequel Antoine nous donne quelques précisions sur la journée à venir. Les petits extras qu’il nous réserve nous font saliver d’avance.

Reprise du bout de sentier de la veille pour rejoindre le pas de Bellecombe afin de pouvoir emprunter le sentier d’escalier en lacets qui nous emmène au fond de l’enclos Fouquet.

Premier arrêt au Formica Leo, un petit cône volcanique dont la texture et la couleur détonnent dans le paysage lunaire.

On traverse des étendues de la lave cordée avant d’entamer l’ascension du piton à proprement parler dans un mélange de formes géologiques, et en prenant conscience de l’immensité de l’enclos lorsque l’on se retourne.

Arrivée au sommet du cône, sur une crête friable qui nous permet de découvrir ses actuels deux cratères, à débuter par le cratère Bory (350 par 200 m). On ne reste pas longtemps là-haut car ce n’est pas stable, juste le temps de jeter un coup d’œil et de prendre des photos.

On redescend un peu pour contourner le cratère dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, afin d’aller à un endroit plus sûr pour admirer la vue dans le fond du volcan, ce qui nous permet de voir l’ancien cratère sous toutes ses coutures. C’est vertigineux, je ne m’approche que précautionneusement du bord.

Au tour du cratère Dolomieu (1 km par 700 m, et 300 m de profondeur) de se dévoiler dans toute sa splendeur

On revient un peu sur nos pas pour marcher dans le fond du cratère Bory, parsemé de nombreux outils qui mesurent le pouls et la respiration de ce bel endormi, et surtout strié de très nombreuses fissures. Il faut bien choisir où l’on marche et où aborder le bord de la falaise dominant le cratère Dolomieu.

C’est hallucinant de me trouver ici, sur un volcan encore en activité après toutes ces émissions vues sur le sujet étant petit. Point de lave ni de fumée, il « dort » actuellement, mais ça n’en est pas moins impressionnant, surtout qu’il entre en éruption encore régulièrement (déjà 3 fois cette année).

Ressortis du cratère, on descend un peu le long du cône pour essayer de se mettre à l’abri des rafales de vent qui nous déséquilibre de leur vigueur, afin de prendre un café/thé qui nous réchauffe un peu.

Visite surprise : il faut chausser nos lampes frontales pour descendre dans un tunnel de lave juste à côté. Ce conduit en pente douce, d’environ 1m50 de diamètre formé par une coulée de lave se refroidissant à l’extérieur à l’air libre. L’île en est truffée. Expérience hautement étrange de se trouver là-dedans, mais c’est une magnifique construction de la nature.

Descente dans un mic-mac de structures géologiques : coulées en gratons, pierres argentées, des tunnels de lave tels des colonnes vertébrales vues de l’extérieur, chaudrons infernaux, …

Petit détour pour aller admirer des cratères assez récents. On peut également voir au loin que l’une des coulées est allée buter contre l’enclos, incendiant la végétation s’y trouvant.

On prend la route du retour qui descend de l’enclos, en suivant le sentier de pointillés blancs servant de balises pour les âmes perdues en cas de brouillard dans ce désert de coulées de lave et de roches.

Fin de cette magnifique matinée dans l’enclos (durant laquelle le soleil aura tapé plus dur que d’habitude), ne reste plus qu’à remonter les 5 à 600 marches du sentier jusqu’au pas de Bellecombe,

Retour au gîte pour un petit pique-nique sur l’une des terrasses, avant de charger le mini-bus pour rentrer à la civilisation. 2 heures de route nous attendent dont la première demi-heure sur une piste puis des virages sinueux qui remuent un peu trop. Mieux vaut regarder la route.

On arrive à la Saline-les-Bains à notre hôtel en bord de plage, le Nautile. Gros changement de température, il fait plus de 30°C ici au niveau de la mer ! Un bon verre de jus de fruits frais et un plateau de samoussas nous attendent sur une table entourée de confortables fauteuils près de la piscine. C’est le moment de faire le point sur la semaine avec Antoine et de le remercier de nous avoir fait découvrir son île avec passion, avant de lui dire au revoir.

On s’installe dans nos chambre avant de filer sur la plage pour profiter du lagon, protégé des requins par la barrière de corail qui brise les vagues au loin. C’est une première pour moi que de me baigner dans ce genre d’endroit. J’emprunte le masque de Patrick pour observer quelques jolis poissons qui nagent autour d’un morceau de corail proche de la plage avant de profiter du coucher de soleil.

On reste tous ensemble pour manger en ce dernier soir. Après une bonne douche pour se rincer du sel on se rend à pied au Manta pour un bon repas. Pour moi ce sera poissons grillés (thon, espadon et daurade) à la sauce vanille, accompagnés de très bonnes purées (carotte et brocoli) et d’un peu de gratin dauphinois.

Retour à l’hôtel pour une bonne nuit après avoir un peu bataillé avec la climatisation pour trouver une bonne température.

Tracé de la sortie

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