On se lève tranquillement sans réveil ce matin avec une bonne petite surprise : il fait beau dehors et la météo s’est un peu améliorée. Ils n’annoncent plus les grandes eaux de Versailles pour toute la journée mais juste de petites averses de temps en temps à partir de 13h. Une fois le petit déjeuner avalé on se lance dans la recherche d’une petite sortie sympa pour ne pas passer la journée enfermés : ce sera le Pic de Bertagne.
Direction le parc de Saint Pons situé à une demi-heure de route de Cassis. Petit moment de doute quand le téléphone redémarre tout seul, coupant le GPS, mais on retrouve facilement la route grâce aux panneaux et à Géménos, « grande » ville proche de notre point de départ. Le parking est désert en ce gris lundi de vacances scolaires.
La première partie de la montée s’effectue pour bonne partie dans la forêt, nous offrant tout de même de temps à autre de la vue sur les environs, avant de passer à une végétation plus basse et clairsemée. Il fait plus frais que la veille au soir, on voit les nuages de pluie au loin le long de la côte et notre destination ne semble émerger que rarement du brouillard.
Le fort vent que l’on entend se fait bien sentir une fois arrivés à découvert, on rajoute une couche pour se protéger et finir l’ascension sur un bon petit sentier qui finit par être entrecoupé de passages sur des pierres bien glissantes. On finira par enfiler les vestes de pluie, les premières gouttes insidieuses s’étant invitées.
On arrive au sommet du Pic de Bertagne, qui accueille une antenne de l’aviation civile. On se cale en-dessous dans un coin un peu à l’abri des rafales pour grignoter quelques chips en attendant des trouées dans les nuages pour admirer le paysage.
Début de la descente qui s’avère assez raide, humide, un peu glissante et plutôt droit dans la pentu ! J’apprécie mon pantalon un peu renforcé, qui me permet de gérer certains passages à moitié en glissade sur les fesses. Cette section n’est heureusement pas trop longue et on retrouve du bon sentier.
Petite pause pour finir le casse-croûte auprès d’un monument aux morts. On ne s’y attardera pas trop la pluie se rappelle à notre bon souvenir… Juste le temps de manger le sandwich avant de repartir. On y croisera les premiers autres randonneurs de la journée.
La vue se dégage bien et le sentier à flanc de colline nous permet de bien en profiter, il faut juste regarder où l’on met les pieds pour ne pas se casser la figure sur les quelques passages avec des pierres glissantes.
Découverte d’une ancienne glacière assez imposante.
La descente se poursuit, durant laquelle on peut découvrir d’étranges crêtes rocheuses au milieu de la végétation, ainsi qu’un trou tout au sommet de la falaise. Un ours semble quant à lui protéger l’entrée d’une petite vallée. La trace GPS nous fait quitter le chemin principal à un moment pour nous embarquer dans une descente bien raide au milieu des arbustes, A ne pas suivre par tout le monde, mieux vaut prendre les sentiers balisés.
Le bruit régulier que l’on entend depuis un petit moment n’est finalement pas seulement le fait du vent mais d’un ruisseau qui a creusé son lit bien profond dans la roche. Son cours est très sinueux entre d’imposants piliers de pierre, et il est difficile de le distinguer tout au fond.
Arrivée à l’Abbaye de Saint Pons, qui a été superbement restaurée. Dommage qu’il ne soit pas possible d’entrer dans son cloître, car l’intérieur semble superbe vu depuis les grilles.
On tombe ensuite sur un ancien moulin autour duquel l’eau a formé une portion de sphère de calcaire à force d’y couler. L’endroit doit y être enchanteur pour s’y rafraîchir au printemps.
Le sentier suit tranquillement le ruisseau sur les derniers kilomètres qui nous ramènent à la voiture. Il n’aura presque pas cessé de pleuvoir tout du long de la descente mais ça aura tout de même été une très bonne sortie.
