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De Moustiers à la Maline

by François

Lever avant le réveil pour notre dernier petit déjeuner au camion de la semaine. On le prend à l’intérieur, au chaud, car tout est trempé dehors. Puis retour à Moustiers pour garer le camion sur un emplacement gratuit pas trop en pente.

Ça y est, il faut bien se caler les sacs sur le dos, on entame nos 4 jours de marche en autonomie, un test à petit échelle de ce qui nous attend cet été avec le GR20 en Corse. La montée jusqu’au plateau se fait par le chemin de Courchon, une ancienne voie romaine dont il ne reste que les murs de soutènement en pierre, le sentier en lui-même est un mélange de pierres et terre inégaux. On découvre peu à peu le lac de Sainte Croix du Verdon à mesure que l’on s’élève.

Arrivés sur le plateau, on rejoint une grande piste, parfois très grasse sous ses aspects trompeurs. On avance bien, le soleil est bon malgré le vent bien présent, seuls avec les oiseaux.

On quitte la piste pour rejoindre le GR4 sur les crêtes de l’Ourbes. Le sentier se trouve assez vite avec une belle pente bien régulière sans virage, dont on est heureux d’atteindre le sommet. Les crêtes atteintes, on se cherche un coin pour le repas avec un peu d’ombre. Les tests alimentaires débutent, ce n’est pas une réussite pour mon plat lyophilisé que je n’arrive pas à rendre homogène, mais ça semble plus un problème de lecture d’instruction. Ça fait du bien de se poser et de se remplir le ventre après avoir fait la moitié de la distance de la journée.

On suit la crête avant de piquer en direction de la route panoramique. Le sentier devient plus escarpé et glissant avec tous ces petits cailloux. Floriane en fait les frais lors d’une glissade en cassant l’un de ses bâtons de randonnée. On utilisera les miens en alternance les jours suivants : elle à la montée, moi à la descente. Le sentier débouche finalement sur la route, au niveau du belvédère de Mayreste, d’où l’on peut admirer la vue sur les gorges.

C’est ici que débute le sentier Bastidon, 5 kilomètres de traversée à flanc des gorges. Il ne fait que monter et descendre, avec quelques passages sécurisés offrant une main courante. C’est vraiment sympa et pas trop vertigineux pour moi, même si je ne me sens pas très à l’aise par endroits, surtout avec ce gros sac qui semble me déséquilibrer. On profite d’un ruisseau pour remplir nos gourdes à l’aide de la paille filtrante, très pratique pour s’approvisionner en eau.

On en a un peu plein les pieds sur la fin, le dernier kilomètre nous faisant en plus descendre bien bas dans une gorge avant de remonter raide vers la route. On pousse jusqu’au premier belvédère pour s’y affaler et grignoter un petit quatre heure.

Quelques lacets sur la route avant de bifurquer sur un chemin pour rejoindre la ferme de la Maline, qui offre un bassin extérieur bien pratique pour se laver, faire la vaisselle et le plein d’eau. On s’installe un peu plus loin sur un replat à peu près à l’abri du vent. Les tentes sont vites montées, et il fait bien bon à l’intérieur. Repas du soir calés au calme. Semoule, bolognaise vegan et petits légumes : c’est bon, ça réchauffe et ça cale bien. On profite des derniers rayons du soleil avant de s’installer à l’abri pour la nuit.

Tracé de la sortie

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