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Objectif GR20

by François

Cela faisait bien deux ans qu’on en parlait, c’est enfin l’heure de se lancer à l’assaut du fameux GR20, en Corse. J’ai déjà découvert cette île magnifique en 1998 pendant deux semaines de vacances en famille, ce sera une découverte pour Floriane et Claudie qui m’accompagnent dans cette aventure.

Après un essai sur quelques jours dans le Verdon, on a décidé de partir en mode « full autonomie » : 2 tentes et toute la nourriture pour les 14 étapes prévues. Niveau alimentation, cela va être tous les jours :

  • matin : céréales gonflées dans l’eau chaude
  • midi : plats lyophylisés
  • soir : semoule ou soupe/vermicelles
  • au milieu de tout ça : barres de céréales et fruits « secs » (banane séchée, pruneaux, figues, cranberry)

On a juste prévu de manger normalement au restaurant le soir où l’on sera à Vizzavona, le seul « village étape » du périple.

Niveau vêtements, on a réduit au minimum pour alléger les sacs, on fera de la lessive tous les soirs avec du savon d’alep ou de marseille :

  • 2 tee-shirts jour + 1 pour la nuit
  • 1 haut long
  • 2 shorts + 1 pantalon + 1 collant
  • 2 caleçons
  • doudoune + veste de pluie
  • chaussure marche basse + sandales pour le soir

Après étude des possibilités de transit et des horaires, nous traverserons la Corse du Sud au Nord, l’inverse de l’itinéraire généralement réalisé. Et l’on s’y rend en avion, une grande première pour les frangines. L’enregistrement des bagages à l’aéroport nous permet de découvrir le poids de nos sacs, gourdes vides : 21 kg pour Floriane et moi, 18 kg pour Claudie. Ça va être lourd à porter.

Une fois calés à notre porte d’embarquement, on se rend vite compte que l’avion va avoir du retard. A l’heure prévue de début d’embarquement, toujours aucun avion Air Corsica sur le tarmac. Il aura au final près d’une heure et quart de retard, ou comment bien débuter les vacances. Moi qui stressais à me demander si l’on aurait la correspondance avec la navette à l’aéroport de Figari (prévue 25 minutes après notre atterissage), plus de surprise, je peux souffler, on ne l’aura pas.

Notre avion finit par arriver. Tout petit (78 places sur 2 rangées de 2) et à hélices, il tangue lorsque l’on monte dedans. Le décollage et le début du vol se déroulent sans encombre, on survole les lacs de Serre-Ponçon et Sainte-Croix du Verdon avant d’atteindre la côte et les orages. Et avec de sacrés turbulences. Pas vraiment le meilleur des vols pour un baptême de l’air pour elles, on est vraiment secoués comme des pruniers.

Une petite fille de 7 ans est assise à côté de moi, voyageant seule avec sa soeur et sa cousine, installées plus loin. La pauvre n’est pas rassurée et je lui explique calmement que tout va bien, c’est normal. Elle semble moins paniquée, mais ça reste un peu limite que le personnel de bord (qui lui reprochera à l’arrivée de vouloir descendre de l’avion sans les attendre) ne prévienne pas les passagers voisins et ne s’en occupent pas du tout de tout le vol.

Heureusement ça se calme sur la fin. On découvre la côte ouest de la Corse, la longeant de Calvi à Ajaccio avant d’entrer un peu dans les terres.

Les bagages sont livrés très rapidement, on aurait sans problème eu la navette en temps normal… Là, ce sera taxi jusqu’à Porto-Vecchio. Moins d’une demi-heure de route à vive allure avec notre chauffeur du cru, un premier aperçu des corses, on sent que c’est le sud, pas trop notre truc. On termine notre trajet avec la navette du gîte qui nous emmène plus calmement (mais un peu secoués tout de même) jusqu’à Conca, village à l’extrémité sud du GR20.

En prévision de ces deux semaines un peu à la dur, on s’est offert un peu de luxe pour la dernière nuit : demi-pension au gîte de la Tonnelle, avec une petite chambre pour nous trois. Le repas est simple mais assez bon : pois chiche en salade, cuisse de poulet / frites et fromage blanc au coulis de fruits rouge. On récupère aussi les recharges de gaz que l’on s’est fait livrer sur place (interdites dans l’avion).

L’orage, ayant balayé Bastia la veille, éclate dans le sud de l’île pendant le repas, et c’est au pas de course sous un torrent d’eau que l’on rejoint notre bâtiment. On est bien content d’être dans du dur et d’avoir décalé nos vacances d’un jour : ça nous évite de passer notre première nuit en tente dans cette tempête.

Le lit superposé n’est pas trop stable, Claudie descend son matelas pour le mettre par terre, il y a de la place. La nuit est un peu mouvementée : l’orage gronde, illuminant le ciel, je surveille que la pluie n’entre pas par le fenêtre ouverte (il fait chaud) pour ne pas tremper nos affaires, et les voisins discutent avec animation.

Mais on est arrivé sans encombres, on va pouvoir profiter maintenant !

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