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GR20 – Conca > Paliri

by François

Ayant prévu le petit-déjeuner à 8h pour ce premier jour, lever pas trop matinal. C’est bon sans être extraordinaire ni très copieux : chocolat/café, 1 croissant, 1 bout de baguette, du beurre et de la confiture. Les sacs sont vite faits et bien lourds une fois les gourdes remplies (2L par personne). On se refait peur en les pesant sur la balance en bas de notre bâtiment.

Petite traversée du village. Pas encore de marquage GR, c’est un petit monsieur qui m’évite de nous perdre et nous remêt sur le droit chemin. Il faut faire avec un peu de route avant d’atteindre le vrai point de départ.

On entame donc notre 1ère étape sur 14, découvrant les types de sentiers qui nous attendent et le poids des sacs qu’il faudra supporter. Un ré-équilibrage sera nécessaire pour moi, il reste trop de choses « lourdes » en haut qui se baladent et le rendent instable.

Arrivés au premier torrent, la pause est obligatoire : il y a une vasque. Un peu de monde autour mais peu de nageurs alors qu’elle est vraiment bonne, même pour moi. Ça rafraîchit bien après les premiers kilomètres, on est bas en altitude et il fait chaud.

Un petit vent frais nous accompagne par moment, nous permettant de respirer un peu. Il faut bien surveiller où l’on met les pieds, la cheville peut vite partir avec le surpoids du sac. Ça grimpe bien, il est bientôt midi, on se trouve un coin plat et à l’ombre en bordure de chemin pour le pique-nique. L’occasion de tester un premier plat lyo qui passe très bien : parmentier de bœuf.

On a bien avancé le matin, un peu plus lents qu’au Verdon mais bien tout de même. Après les arbustes et sentiers caillouteux du matin, on passe en forêt avant d’entrer dans le monde minéral. Grosses dalles de « granit » et rochers sculptés par l’érosion, c’est très beau.

Un petit détour pour profiter d’une source – simple filet d’eau – afin de faire le plein d’eau fraîche. Il nous en reste mais on préfère cette fraîcheur au chaud de nos gourdes. La chasse aux sources, fontaines et torrents fera partie intégrante de notre quotidien, afin de faire le plein à l’aide de la paille filtrante. On embarque 6.5L tous les matins, mais entre la chaleur et la préparation du repas, on a souvent besoin de plus.

La fatigue s’est bien installée, c’est avec soulagement qu’on voit le panneau annonçant le refuge de I Paliri dans 20 minutes. Rappelant au passage que le bivouac est interdit en-dehors de ces aires dédiées, avec des contrôles nocturnes.

L’accueil n’est pas extra, la jeune femme semble plus dépanner en mode job d’été qu’autre chose. C’est assez grand, on délaisse la forêt pour se trouver de la place sur une surface plane et à l’ombre d’un seul arbre pour nos tentes. Le sol est un peu dur donc pas de sardines, on fait avec les moyens du bord, à savoir des grosses pierres.

Une belle vue sur les aiguilles alentours et la mer en fond, le paysage est assez impressionnant. Dépaysement assuré dès le premier jour, c’est ce que l’on est venu chercher.

Une seule douche pour le bivouac et le refuge, c’est peu et il y a une sacré file d’attente. Ce sera toilette de chat pour moi ce soir, je me rattraperai le lendemain. Ça reste tout de même assez calme, ça fait du bien d’être loin de l’animation de la ville.

La nuit se révélera très compliquée pour moi : je commence par attraper une crampe au mollet, que je dois faire passer sans pouvoir m’appuyer sur le pied (je suis sous la tente dans mon duvet). Je n’arrive ensuite pas à trouver le bon compromis couvert/découvert avec le duvet, et j’ai bien trop chaud. Je tourne pendant plusieurs heures avant d’enfin arriver à m’endormir.

Tracé de la sortie

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