On est levés bien avant le réveil, pas mal de personnes traversant l’aire de campement pour aller admirer le lever de soleil de notre côté. C’est un mal pour un bien, on peut donc en profiter nous aussi, et ça nous prépare pour le reste du séjour. Les randonneurs se lèveront généralement entre 4h et 6h, rendant difficile la fin de nuit.
Notre nouveau rituel quotidien du matin : compression des duvets, pliage des tentes, rangement des affaires et petit déjeuner. Pas toujours facile pour moi qui laisse parfois traîner mes affaires avant de les ranger, mais les gestes deviendront rapidement naturels…
L’étape du jour débute à la fraîche en forêt, avec tout de même un peu de vue. Ça monte déjà bien jusqu’à Foce Finosa. Pas de courbatures mais une petite lassitude de supporter le gros sac commence à s’installer, ça change totalement la percetion des distances et du dénivelé.
On bascule ensuite du côté de Bavella. croisant plusieurs fois une piste forestière avant de commencer à entendre le bruit des voitures. On profite de la petite épicerie pour se prendre un en-cas banane + cookie bien apprécié après cette première portion. On sent qu’il va y avoir quelques manques à être en autonomie.
L’endroit est accessible en voiture (et vélo), c’est presque la civilisation ici. Le col juste derrière est lui trop touristique, même après seulement une nuit en extérieur. De nombreuses familles sont venues en voiture pour découvrir le coin et y faire une petite sortie randonnée.
Notre choix de passer par la variante alpine (via les Aiguilles de Bavella) fait un peu le tri : malgré la magnificiance du lieu, il faut vouloir suivre le sentier technique et très raide qui permet d’y accéder. Il faut l’emprunter dans une succession d’ascensions / descentes durant lesquelles il faut être bien attentif. On en prend plein les yeux quand on s’arrête pour admirer le paysage.
Pause pique-nique au sommet des lieux; ça fait du bien de manger. Le couscous choisi me cale vite, je dois me forcer pour le terminer. A savoir si le corps commence à contrebalancer le surplus d’activité ou si je suis juste brassé après le gros mal de tête du matin.
On laisse les aiguilles derrière nous pour entamer la longue descente vers le fond de la vallée, qui se termine par une grande traversée à flanc. On retrouve un peu de forêt après le côté nu et rasé du sommet.
On finit par rejoindre le torrent que l’on entendait depuis un petit moment, après avoir traversé deux-trois cours d’eau bien rafraîchissants. Une pause s’impose : mon dos a mal et il y a surtout une belle piscine à tester pour la plus téméraire d’entre nous. J’en profite tout de même pour me délasser les jambes dans l’eau froide.
Les frangines partent devant pour aller réserver les emplacements tentes, denrée qui peut s’avérer assez rare en raison de la constitution du terrain. Je réalise la dernière ascension à mon plus petit rythme. Elles sont arrivées à temps et l’emplacement est top, même si l’ensemble des tentes sont un peu les unes sur les autres. Il faudra s’y habituer.
Les installations sanitaires sont en bon état : deux douches et quatre toilettes sèches. Une douche bien fraîche pour moi après qu’elles soient revenues de leur toilette torrent, je suis arrivée pile à un moment où il n’y a personne.
On passe la fin de journée sur la dalle devant la tente, qui sert de zone d’atterrissage à l’hélicoptère. Je préfère ne pas être dans le coin le jour où il atterrit, ça doit être un coup à faire envoler les tentes.
La nuit se fera en deux morceaux : trois bons quarts d’heure jusqu’au lever du vent vers 21h30, puis grosse période à ne pas arriver à me rendormir. Ne pouvant planter toutes les sardines, le double-toit gifle la moustiquaire. J’arrive tant bien que mal à le caler avec mes sandales et à finir par m’endormir, mais il me manquera quelques heures de sommeil au compteur.
1 comment
J’ai toujours su que tu étais plus bordélique que moi 😉