La grasse matinée que l’on s’octroie n’est pas des plus étendues : 6h20 au lieu de 6h, et sans réveil ! On prend le temps du coup et décolle une heure plus tard que d’habitude, vers 8h20.
On grimpe derrière le refuge pour rejoindre un bout de route, passant à côté de l’immense pin couché vu la veille depuis notre emplacement. Cette première moitié d’étape est sous la forme d’une longue traversée plutôt descendante entre feuillus et résineux, avec un bon sentier plat en terre qui permet d’avancer sans trop faire attention.
Le sentier se poursuit tranquillement avant une courte ascension nous emmène jusqu’au point culminant : Bocca Palmente (1650m). On suppose que Vizzavona se trouve dans la vallée qui nous sépare du Monte d’Oro. Difficile d’imaginer le tracé de l’étape suivante dans cette masse montagneuse.
Débute ensuite la longue descente jusqu’au village, un peu plus de 700m de D-. Les jambes sont lourdes et les pieds douloureux. Ma cheville me fait une bonne grosse alerte, me faisant tomber sur le talus, mais plus de peur que de mal. J’enfile ma chevillère par précaution, autant pour la suite qu’au cas où le choc aurait été tout de même violent.
Le sentier pierreux se transforme ensuite en piste, plus légère sous les pieds mais à la pente trop faible pour vite en finir. On croise enfin la départementale avant d’atteindre Vizzavona, délimitation entre le GR20 Nord et Sud.
L’accueil au camping l’Alzarella n’est pas top : clope au bec même dans le bout d’épicerie qui sert de bureau. Et il faut faire avec le règlement : seuls les clients de l’épicerie peuvent s’installer au camping. On se prend pour le goûter baguette fraîche, tomme de chèvre, cookie et 1L de jus multi-fruits qui fait du bien en goût, vitamines et fraîcheur.
De bonnes places à l’ombre des pins, à plat et avec une table et deux bancs. Les douches sont chaudes et pas trop mal, c’est quand même bien sympa. La ligne de train Ajaccio / Bastia passe juste à côté, mais ne nous dérangera pas (10 trains par jour).
Un peu de repos après la douche, avant de goûter et tenir notre conseil autour du feu (le réchaud en l’occurrence). En bref : la forme est là mais pas le plaisir, et le risque de blessure important. Tout le monde a mal aux pieds, en a plein le dos de porter les gros sacs et de devoir se presser/stresser pour être sûr d’avoir de la place le soir.
On choisit donc un itinéraire bis pour la seconde semaine de vacances : aller louer une voiture à Corte et découvrir le nord de la Corse par des randonnées à la journée, avec un sac plus light. Mon cousin local me donne quelques conseils de sorties à faire sur les prochains jours.
Petite balade en sandales le long de l’Agnone après être allé récupérer les horaires de train à la gare. On pensait pousser jusqu’à la cascade des anglais, mais elle est en fait un peu loin, ils indiquent 1 heure depuis le village.
Le petit restaurant en face de la gare nous avait vendu du rêve avec les omelettes de sa carte, ils la réduisent malheureusement la soir. Ce sera grosse salade Corse (salade verte, tomates, charcuterie et fromage Corses) avec une assiette de frites. On pensait qu’on aurait plus faim, mais le corps s’est habitué au régime réduit, on ne prendra pas de dessert.