Quel soulagement pour une fois de plier la tente et faire les sacs tout en sachant que l’on ne va pas les porter toute la journée et qu’on pourra la laisser montée plusieurs jours de suite.
On prend le premier train pour Corte. La gare de Vizzavona semble être restée quelques décennies dans le passé, et la guichetière doit trouver le temps long avec seulement 10 trains par jour. Le nôtre arrive en tout cas à l’heure et on y trouve de la place pour s’asseoir dans le bon sens.
Une petite heure à être brinquebalés dans tous les sens, mais au frais, avec une belle vue sur le paysage et l’annonce des prochains arrêts en corse. On est content de ne pas faire les deux heures supplémentaires de trajet jusqu’à Bastia.
Un rapide tour dans Corte, ville universitaire en pente avec des petits airs d’Italie, afin de se procure les cartes IGN du nord et trouver quelques infos sur la région. Il fait déjà trop chaud en ville à nous trimballer avec nos affaires. On valide rapidement le besoin de louer une voiture dès le premier jour pour aller se poser au camping un peu plus haut, en-dehors de la ville et près de l’eau.
Retour à la gare pour aller chez Europcar, où l’on nous loue une petite Polo. Il faut baisser un siège mais on arrive à rentrer nos gros sacs. Après quelques courses pour améliorer notre quotidien sans contrainte de poids, on remonte la vallée de la Restonica jusqu’au camping de Tuani (un peu cher après les bivouacs), où l’on trouve sans problème de la place à plat pour poser nos tentes pour 3 nuits de suite, quel luxe pour nous !
Une bonne salade verte / tomate cœur de bœuf / fromage / taboulé, suivie d’un peu de comté avec du pain frais et quelques madeleines, un repas simple mais qui nous comble de joie. Ensuite, on ne tarde pas à aller se poser au bord de la Restonica qui longe le camping et y faire trempette dans une piscine naturelle.
Un peu fraîche mais je finis tout de même par arriver à m’y baigner. On termine l’après-midi à bouquiner tous les trois au bord de l’eau, bercés par les cigales. Les lézards ne sont vraiment pas farouches dans le coin, deux d’entre eux me monteront dessus durant notre séjour.
Soirée plus animée que d’habitude : nous sommes dans un camping, plus un bivouac, les gens continuent de s’agiter après le coucher du soleil. Ce n’est heureusement pas la grosse fiesta, seule une famille (allemande ou danoise) discute un peu trop vivement jusque tard.