Réveil aux doux sons des klaxons et des cloches : les bergers du coin ont une drôle de façon d’emmener leurs bêtes aux champs, ou alors apprécient énormément d’embêter les touristes installés au camping.
On remonte la Restonica sur quelques kilomètres. La route est magnifique dans ces gorges, mais pas bien large. Il est heureusement tôt, personne ne descend à cette heure-ci et il reste encore un peu de place sur le petit parking.
On est léger aujourd’hui : un sac à dos avec juste le nécessaire pour la journée, et mon petit sac de trail avec 2/3 affaires. Ça change et fait un bien fou d’être light comme ça. Les 700 mètres d’ascension se font à une bonne allure, le sentier étant bien progressif et de bon acabit.
On croise des troupeaux de vache en estive, parfois avec un taureau avec elles, on ne fait pas trop les fiers au milieu. Vue magnifique sur les gorge et les sommets alentours, dont le mont Rotondo que l’on souhaitait gravir un de ces jours. Ne souhaitant pas subir les plus de 1.200m négatif pour en redescendre, on le laissera de côté.
Le bord du plateau est bien déchiqueté et abrite de nombreuses bergeries. Il descend en pente douce et herbeuse avant de rejoindre la forêt où l’on trouve une sorte de refuge et les ruines d’une maison ayant brûlée semble-t-il. On note la source à proximité pour le retour.
Descente vers les gorges du Tavignano par un bon sentier dans une forêt qui semble avoir connu un incendie de sous-bois, les troncs étant un peu calcinés à leur base, d’autres (moins nombreux) totalement brûlés. Cette vallée n’est accessible qu’à pied, ce qui la rend plus sauvage et moins courue.
Alors qu’on commence à avoir le pieds qui chauffent, le bruit de la rivière se fait entendre et on semble apercevoir une belle vasque. Ça motive les troupes et l’on se retrouve vite au bord de ce mini-lac alimenté par une cascade. L’eau est bien fraîche mais on ne peut que s’y plonger après avoir eu si chaud sur les sentiers.
Je ne traîne pas longtemps dans l’eau, qui s’avère froide, et me contente de rapidement traverser la vasque pour se poser un peu au soleil de l’autre côté. Cette autre rive proposant de beaux cailloux plat, on retourne à la nage chercher nos affaire (que l’on ramène à pied tout de même).
On profite du calme des lieux pour faire une bonne pause, et on finit tous par s’endormir, une fatigue générale étant bien présente. Autant je me suis posé un peu plus à l’ombre, que les filles sont en plein soleil et se réveilleront un peu vaseuses.
Petit tour pour aller voir le refuge de la Sega ainsi que les constructions en rondins de bois tout autour. Le Tavignano a plus creusé son lit ici, c’est un pont qui permet de l’enjamber, ainsi que les deux autres belles vasques qui s’y trouvent.
Retour par le même sentier qu’à l’aller. On double de nouveau le groupe de randonneurs déjà dépassé à la montée le matin. Le dénivelé total positif passe bien (1.200 sur la journée) mais la descente fait souffrir nos pieds, on est content d’être en bas.
Retour camping pour une nouvelle baignade et fin de journée au frais près de « notre » vasque.