On descend en voiture jusqu’à la maison forestière de Popaghja afin de réaliser une belle boucle nous emmenant au lac de Nino, en prenant une partie du GR20.
On suit le sentier suivant la crête d’Orsu Longu. Il monte bien mais est en bon état, il faut juste écarter un peu les toiles d’araignées qui ne doivent pas souvent voir du monde. On poursuit à flanc avec le sentier de ronde de Valdu Niellu, lui aussi top, et qui donne des envies de VTT aux filles. Il se termine à Bocca San Pedru où l’on rejoint le GR.
De là, on suit la crête (Serra San Tomaghiu), en croisant pas mal de randonneurs. Le nombre de vallées visibles est assez impressionnant dans le coin. On passe un peu en-dessous des sommets, restant à peu près de niveau. Le sentier est parfois presque dallé.
Une courte descente nous emmène au lac de Nino et ses pozzi. Il y a pas mal de monde à la journée, certains se faisant porter leurs affaires et enfants par des ânes. Les animaux sont pêle-mêle en estives ici : beaucoup de chevaux, une vache et des moutons.
On se trouve un coin tranquille à l’ombre pour manger, mais l’on ne reste pas longtemps seul. Les chevaux semblent avoir l’habitude d’être nourris par les randonneurs et tournent autour de nous, à nous renifler et vouloir goûter à nos sandwichs. On se retrouve vite avec 4 d’entre eux autour de nous.
C’est un peu la galère, j’essaye de les éloigner en me levant pour aller plus loin, mais ils me collent aux basques. Difficile de savoir comment réagir avec ces grands animaux, ils sont un peu intimidants. Heureusement, d’autres personnes s’installent à côté et finissent par les attirer.
On descend un peu la vallée pour aller admirer les pozzi et essayer de voir le refuge de Maganu ainsi que la brèche où nous étions l’avant-veille. Ils ne sont pas visibles mais proches, et l’on devine le renfoncement où se cache le lac de Goria.
Retour au lac que l’on contourne par l’autre rive avant d’entamer la descente. Elle se fait sur des dalles et dans des pierriers, c’est un peu l’horreur. On comprend les jeunes que l’on a croisés et qui étaient déçus de la vue après tant d’hostilité à la montée. Il faut tout le temps rester concentré pour ne pas glisser.
Heureusement que le paysage est superbe autour de nous, et les gens s’amusent bien à entasser des cailloux sur les souches, c’est parfois assez artistique. On profite d’une mini-vasque pour se rafraîchir les pieds presque en bas, qui compense un peu le fait de ne pas avoir pu se baigner dans le lac, peu accueillant avec toute sa végétation.
C’est encore une très belle randonnée, mais les sentiers ne sont pas toujours des plus accueillants, il faut être vigilant à qui on emmène et au temps à prévoir.