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Paglia Orba

by François

Nous partons ce matin pour ce qui sera la plus belle sortie du séjour, bien qu’on ne le sache pas encore lorsque l’on se gare au parking de départ de rando du Fer à Cheval. On récupère directement le GR20 dans une belle forêt avec un sentier plutôt sympathique qui nous emmène aux bergeries de la Radule. On aperçoit la cascade du même nom au loin, qui semble bien petite vue d’ici.

On rejoint le cours du Golo, que l’on traverse pour débuter l’ascension en rive droite de cette grande vallée plantée d’immenses pins éparses. C’est une super ambiance, on en prend plein les yeux.

Le sentier traverse à nouveau le Golo au niveau d’une énorme vasque, prise d’assaut par des jeunes. On poursuit notre route mais on sait qu’on s’y arrêtera au retour !

C’est un enchaînement de vasques, mini cascades, rochers sculptés par l’eau qui nous est offert sur une bonne distance, avec un sentier de pierres de toutes les couleurs. Jusqu’à ce que l’on tombe sur LA vasque où l’on est obligé de s’arrêter. Belle baignoire naturelle profonde, impressionnant ce que le travail de l’eau peut réaliser. Elle est froide mais je finis tout de même par sauter dedans.

Reprise après cette petite pause fraîcheur. On quitte le Golo pour monter sur le flanc de la vallée. Capu Tafunate (que j’aurai appelé Punta Tafunta toute la journée…) et Paglia Orba se dévoilent de plus en plus, et paraissent bien moins impressionnants que la veille vu d’en-face. L’envie d’y monter est donc encore plus grande. Le cousin me l’avait vendu comme le sommet incontournable de Corse, il faut y faire honneur.

Sentier à plat pour rejoindre le refuge Ciottulu di Mordi. Pas énormément de place pour les tentes, il faudra penser à s’arrêter à Castel di Vergio si jamais le GR Nord se fait un jour, ça répartira en plus un peu mieux les distances des étapes associées.

On est bien décidés à grimper au sommet de Paglia Orba. Ça débute par l’ascension du col des Maures, un bon sentier au milieu de pierrier qui finit par devenir bien raide, en forme de petits couloirs. Il y a une sacrée vue de l’autre côté, qui ne donne pas envie d’y aller.

On entame ensuite l’ascension de Paglia Orba à proprement parler. On sent tout de suite que ça va être de la crapahute, du coup on laisse sac et bâtons dans un coin pour être plus tranquilles. Des cairns indiquent la route mais il faut quand même bien choisir son chemin. J’hésite un moment à m’arrêter face à une vire donnant sur le vide, mais un autre passage plus praticable me permet de poursuivre.

Ça grimpe sacrément jusqu’à un premier sommet. D’où l’on voit qu’il faut redescendre un peu pour atteindre le second dôme. C’est heureusement assez peu de dénivelé, on attaque enfin la montée qui nous permet d’atteindre le vrai sommet, à 2525m d’altitude. Magnifique vue panoramique sur les sommets alentours, et plongeante sur la suite du GR20. La portion ne donne pas trop envie d’y aller. Ça tombe bien, on n’y passe pas !

On profite un peu du paysage avant d’entamer la désescalade. Il commence à se faire tard et chaud. Cela s’avère plus facile qu’imaginé à la montée, il y a de bonnes prises, les semelles adhèrent toujours bien et aucun passage ne se révèle vertigineux. On retrouve le sac avec enthousiasme car on a grand soif après cette heure et demi dans la caillasse ! Et besoin de se couvrir le crâne face aux ardeurs du soleil, les casquettes avaient aussi été laissées sur place, le fort vent risquant de les emporter.

Retour au col puis au refuge pour un bon repas avec une magnifique vue sur la vallée suivie à la montée. Il est presque 14h, on a une faim de loup. Les sommets continuent de se couvrir, mais la pluie reste loin. J’ai craint en montant qu’il ne se mette à pleuvoir alors que nous étions là-haut, rendant la descente plus risquée.

On entame la descente par un autre sentier, un peu casse-gueule avec la fatigue, avant de rejoindre celui de l’aller. Prochain objectif : revenir à la grosse vasque et espérer qu’il n’y ait personne. Souhait exaucé, les filles profitent bien de l’eau.

Une fois rejoint la passerelle, on termine la descente par un bout du sentier découverte. Ambiance toujours un peu exotique avec ces pins, pierres et végétation. On passe le long des cascades de la Radule, avec 2 profondes vasques à leur pied. Elles ont plus fière allure vues d’ici.

Petit passage dans la plaine, à découvert, avec toujours d’énormes troncs couchés. On en termine par une belle ascension, un peu cramés malgré le sentier tout mignon et bien entretenu / praticable.

On rentre au camping pour se poser un peu avant de faire un premier rangement des affaires, pour ne garder que le nécessaire dans les tentes. La pluie est prévue dans la nuit et on ne veut pas avoir trop de choses à transborder au petit matin.

Le repas du soir n’est pas une grande réussite. Les lentilles carottes sont au top, mais le chili végétarien se révèle bien trop épicé pour être mangeable. On se rabat donc sur des vermicelles assaisonnés à la sauce hollandaise (sans beurre). Cela donne un goût citron, avec une texture d’appareil d’une tarte au citron. Autant Claudie et moi aimons bien, que ça ne passe pas du tout pour Floriane, dégoûtée du repas.

La nuit ne sera pas au même niveau que la journée. Les pluies orageuses prévues pour la seconde partie de nuit arrivent dès 21h.

Tracé de la sortie

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