Lever à 5h30 ce matin, je ne pensais pas y arriver. J’ai enfin réussi à me motiver pour partir un peu pour le week-end prolongé. Direction les alentours de Briançon pour 3 jours au grand air au milieu des montagnes.
L’itinéraire me fait monter au col du Lautaret, ce à quoi je ne m’attendais pas. J’avais rapidement regardé l’itinéraire sur la carte mais le col n’était pas mis en avant. Il y a un peu de circulation mais ça n’empêche pas la faune du coin de s’approcher. Je croise d’abord un chamois et son petit en bord de route, puis un renard roulé en boule sur la parapet. Je m’arrête pour essayer de le prendre en photo, mais pas de risque de le manquer : il vient alors tourner autour de la voiture pour quémander de la nourriture.
Arrivée sans encombres à le Monestier les Bains, il n’y a pas encore trop de monde sur la route du col et le parking à l’entrée du village a encore de la place. Je me lance aujourd’hui dans le Petit Tour des Cerces, un itinéraire que j’ai récupéré d’une course, une belle boucle dans le massif des Cerces.
Elle débute par une montée à flanc au-dessus de la vallée. Il n’y a personne dans le coin, c’est assez étrange comme sensation d’être tout seul là-haut. Entre le week-end prolongé, les vacances et le beau temps, je m’attendais à croiser du monde. Il y a par contre de sacrés troupeaux de vaches, et elles ne font pas rire. Je passe au milieu avec précaution, en marchant, alors qu’elles s’arrêtent de brouter et me regardent fixement paser. Pas rassurant du tout.
Remontée d’un vallon intermédiaire surplombé par des falaises. C’est sacrément impressionant, on se sent tout petit au milieu. J’entrevoie le premier col (col de la Noire), qui me permettra de changer de vallée. On ne voit pas trop par où ça passe depuis le bas, et je crains que ça ne monte droit dans les cailloux. Mais ce n’est plus la Corse, on a des sentiers à vachs ici, qui suivent les formes du terrain.
J »arive sans trop de soucis au col de la Noire, à presque 2.700m. Un peu raide sur la fin, où j’ai croisé mes trois premiers randonneurs. Et là, waouh !! La vallée en contrebas est juste magnifique. Difficile de se détacher les yeux de ce mélange de couleurs, de roches et de prairie rase. J’avais eu un aperçu du coin via la vidéo d’un traileur, mais ça ne m’avait pas préparé à cette superbe surprise.
La descente est un peu moins raide et permet de trottiner, quand je n’ai pas la tête en l’air pour admirer le paysage qui m’entoure. Chaque changement de direction de la vallée est l’occasion d’en découvrir en un peu plus.
Il y a bien plus de monde de ce coté-ci, les personnes viennent plus s’installer au calme dans la vallée de Névache pour ensuite rayonner. Je bifurque juste avant le refuge du Chardonnet pour remonter un jusqu’à un petit lac au-dessus.
La descente se passe ensuite de l’autre côté du torrent. Pas question de courrir ici, il y a bien trop de caillasse qui roule sous les pieds. Ça laisse du temps pour admirer la vue.
Je rejoins un premier groupe de chalets, avec une fontaine bien pratique pour faire le plein d’eau fraîche. Un bout de piste m’emmène au fond de la vallée où je pique-nique rapidement au bord de l’eau. J’aurai du pousser un peu plus avant la pause repas. Le sentier suit un moment le fond de la vallée tout en longeant la Clarée, avec de nombreux endroits bien plus accueillant. Tant pis pour moi.
Le sentier débute la remontée vers le refuge de la Bufière. Les jambes ne sont pas trop là, en plus c’est assez raide. Je me fais une pausse rapide torrent avant de poursuivre et de rejoindre le refuge. Ils sont bien installés ici.
La fin de l’ascension vers le col de la Bufière se fait dans un autre splendide vallon, bien plus vert. Le sentier a une très faible pente, ce qui me convient tout à fait. C’est plus long pour grimper mais je force moins sur les jambes. Je m’arrête plusieurs fois sur un cailloux, avec pour excuse de profiter de la vue, mais c’est plus la fatigue qui me pousse à faire ces pauses.
Arrivée au col. Je m’y affale dans l’herbre pour reprendre mon souffle. Ce troisième vallon possède autant d’attrait que les 2 premiers pour y faire du ski de rando en tout cas.
Longue descente sans trop forcer, entre sentiers et piste. Je rate le petit sentier qui doit me permettre de rejoindre le départ, car il est très peu marqué au début. Je finis tout de même par le rattraper. Il n’est pas trop débroussaillé mais assez ludique, ça réveil un peu en fin de sortie.
Je suis bien content de retrouver le fond de la vallée. Goûter rapide sur la parking avant de reprendre la route pour quelques dizaines de kilomètres, direction la Roche de Rame et son camping du Lac. Je n’ai pas traîné car je n’avais pas reservé avant de venir, mais ils me trouvent une petite place dans un coin, je ne devrai être loin de l’animation de la buvette et du lac.
J’ai juste le temps de monter la tente et de prendre un cachet : le manque de sommeil, la route et sûrement un début d’insolation (casquette pas assez épaisse ?) viennent de frapper. Je m’allonge une bonne heure à l’ombre et au frais dans la tente pour faire passer le mal de crâne.
Ça finit par se calmer, du coup douche puis repos bien calé dans le duvet pour bouquiner au chaud. Il fait bien frais, avec le vent en plus quand le soleil se couche.
Une petite vidéo de la sortie :