Une grosse journée nous attend, qui débute bien avec le lever de soleil sur le Mont Blanc dégagé pour le petit déjeuner avant d’aller se garer au parking au-dessus de Samoëns pour débuter à 8h. Bien équipés aujourd’hui, avec les chaussures de randonnées aux pieds et les crampons dans le sac au cas où.
On monte en sous-bois puis à découvert, entourés des vertes prairies, la brume montant en même temps que nous, dégageant de plus en plus les falaises du Criou.
On finit malheureusement par la rattraper et on fait deux bons tiers de l’ascension dans la brume, qui se condense sur nos bras, avec parfois un fort vent. On espère qu’il va arriver à l’emporter et/ou que l’on va crever le plafond nuageux. Seules deux trois rapides éclaircies nous récompensent avant que tout soit bouché de nouveau. C’est sans aucune vue quand on arrive à la Tête de Bostan.
Sans visibilité, on décide d’annuler le grand tour que l’on devait faire. Direction le col de Bostan pour tout de même faire une boucle, accompagnés par 3 brebis qui vont rejoindre leur troupeau (le berger leur ouvre l’enclos). La chance nous sourit un peu, on entre-aperçoit les sommets au-dessus de nous, et la vallée Suisse est bien dégagée elle.
On entame la descente avec de la vue jusqu’au fond de la vallée. Le sentier serpente parfois au milieu d’immenses rochers, c’est un vrai chaos. Pause repas vers le refuge de Bostan avant de continuer à descendre par la piste. On finit par la couper via un sentier qui nous emmènera jusqu’au parking. La fin est vraiment sympa en forêt, au sol bien souple sous nos pieds fatigués peu habitués aux chaussures de randonnées. Mêmes basses, ça reste bien moins confortables que les baskets de trail running.
Terminant tôt, on file faire quelques courses au supermarché de Samoëns, et laver un peu le camion suite à un accident de lait de riz ayant coulé dans la glaciaire…On a évité le pire, le tiroir en-dessous n’a rien eu.
Les spots proposés pour la nuit n’en sont pas vraiment, on file donc pour le moment se baigner au Lac Bleu de Morillon. L’eau est fraîche (17°C annoncés) mais je m’y baigne tout de même, rapidement, pour me rafraîchir. On reste un peu au soleil sur la « terrasse » au-dessus de l’eau avant que les sauts d’enfants nous éclaboussent trop et que l’on rentre se poser en centre-ville pour goûter et ranger le camion.
On prendra le repas du soir au Serac, pour un bon couple pizza / dessert, loin de l’agitation du centre-ville de Samoëns, avant d’aller se caler sur la parking de départ de rando, au calme et au frais. Le sol de la forêt alentour est plein d’humus, on croirait marcher sur un gros matelas de mousse.