Ce matin je profite de la carte d’hôte fournie avec mon logement, qui permet de prendre gratuitement les bus et le train sur toute la vallée de Chamonix. Pas besoin de prendre la voiture du coup, et possibilité de partir d’un endroit et arriver à un autre.
Je descend à Montroc pour être au plus proche du chemin permettant d’atteindre l’Aiguillette des Posettes. Un bon sentier en forêt avant de sortir sur la crête avec une superbe vue jusqu’au sommet sur les Aiguilles Rouges, le massif contenant le Buet, les Aiguilles du Chardonnet et Verte et tout le massif du Mont-Blanc. C’est superbe.
Cette aiguillette rappelle un peu celles des Houches : une bonne crête pour les atteindre mais rien de bien rocheux ni vertigineux au final. De là-haut, je peux voir une bonne partie du chemin que je vais suivre pour rejoindre le col de la Balme puis à flanc en direction du glacier du Tour.
Le col est vite atteint, à la frontière avec la Suisse. Je suis passé sans m’en rendre compte à côté de la source de l’Arve, rivière que j’ai souvent longée en courant durant mes passages à Cluses. J’enchaîne directement avec le petit sentier à flanc, face à la vallée de Chamonix.
Une fois le Bec du Picheu contourné, je découvre la vallée glaciaire du Tour avec le front du glacier bleuté tout en haut. Le passage délicat indiqué sur la carte ne pose aucun problème : le sentier est de bonne qualité et il y a des barres auxquelles s’accrocher si besoin. On rejoint le bord de la moraine
Ça monte ensuite assez raide en direction du refuge Albert 1er. Pas mal de monde dans les deux sens mais on peut facilement se croiser.
Il commence à faire bien frais quand j’arrive en haut, entre l’altitude (2.700m) et la proximité de cette impressionnante masse de glace. Je me pose à l’abri du petit vent pour manger, mais n’y reste pas longtemps. Un groupe semble s’exercer à différentes manipulations et méthodes de marche sur glacier un peu plus bas.
Le temps se couvre, amplifiant la sensation de froid une fois le soleil masqué. Ça me réchauffe un peu de descendre tout en faisant attention où je mets les pieds. Arrivé à la bifurcation, je continue tout droit le long de la moraine, pour descendre au plus direct dans la vallée.
Un gros sérac se casse la figure au-dessus du torrent sous-glaciaire pendant ce temps, ça ne fait pas rire quand on l’entend, puis voit tout ce qui débaroule en-dessous. Glace pilée, pierres et gros volume d’eau font gronder la montagne. Je suis bien content de ne pas être en dessous.
La descente est bien raide, d’abord tout droit sur la moraine puis plus à droite en rive droite de la vallée via des petits lacets, et un rapide passage dans un couloir. Il faut souvent faire attention, le sentier se rétrécissant par endroits tout en étant un peu exposé. Je n’en suis pas moins vite en bas et dans le village du Tour pour attendre le bus retour. Il y en a toutes les 30 minutes, j’arrive à peu près entre deux horaires donc pas trop à attendre sous de petites gouttes.