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Tour du Brec de Chamberyon

by François

Lever aux aurores, bien avant mon réveil, mais je sors tout de même du lit car je ne veux pas risquer de galérer à me garer aujourd’hui. J’ai un peu de route très sinueuse pour rejoindre Fouillouse. La descente du col de Vars ne fait déjà pas rire, ça doit être un sacré morceau de la grimper à vélo. J’aperçois les cheminées de fée dans la pénombre, me notant intérieurement de penser à m’y arrêter au retour, ce que j’oublierai totalement de faire…

La traversée des petites villages longeant l’Ubaye se fait à faible allure. Ils sont sinueux et peu larges, et les choses se compliquent quand la route change de rive en traversant l’impressionnant pont du Châtelet : plusieurs kilomètres sinueux sur lesquels il faut profiter des quelques dégagement si l’on veut pouvoir croiser. Je n’aimerai pas y passer à un horaire où il y a foule !

Aucun soucis pour trouver de la place vu l’horaire (7h30), plus qu’à prendre mon sac et y aller.

Montée en sous-bois pour débuter avant que la végétation ne se fasse plus éparse et ne laisse la place qu’au minéral. La vue se dégage derrière moi, me permettant d’admirer les sommets des jours précédents, et de prendre une nouvelle fois la mesure du Pic que j’ai gravi la veille.

Des petits miaulements s’élèvent derrière moi, et de nulle part débarque un chat, demandant des caresses à force de frottements contre les jambes et de ronronnement. Je prends le temps d’y répondre et il me suivra jusqu’à ce que je double quelqu’un et ne lui transmette mon  « fardeau ».

On entame une grande traversée à flanc sous la Souvagea avant de rejoindre le refuge du Chambeyron, à côté du lac Premier, encore dans l’ombre. Pas mal de monde semble y avoir passé la nuit en plus des nombreuses tentes en cours de désinstallation dans le pré au-dessus.

Ça grimpe un petit peu pour rejoindre la Croix Bujon et le Lac Long, pendant que le massif de l’Aiguille de Chambeyron se dévoile de plus en plus. Un fort vent frais refait son apparition et j’ai tôt fait de renfiler la doudoune pour m’en protéger, malgré le soleil qui tape fort.

Les rafales s’intensifient à mesure que je m’approche de la frontière italienne. Je passe rapidement à côté du lac des Neuf Couleurs et grimpe le sentier en lacets qui mène au col de la Geypière.

Je pousse comme prévu jusqu’à la Tête de la Fréma. C’est une sacré ascension tant la pente devient raide et le vent fort. Un couple qui en descend me prévient que c’est encore pire au sommet et j’ai du mal à les croire.

C’est pourtant bien le cas. Il souffle sans discontinuer à plus de 50km/h, avec une forte prise sur le sac. Du sommet le Lac des Neufs Couleurs est magnifique avec ces aiguilles en arrière-plan, de même que toute la chaîne des Alpes Italiennes avec le Viso. Mais je ne m’attarde pas et redescends fissa.

Une bonne petite pause à l’abri au col, surplombé par le Brec de Chambeyron, où je discute avec des randonneurs traversant les Alpes en camping-car avant de descendre un peu côté italien. Toujours bien couvert jusqu’au moment où il faut remonter.

Le sentier que je suis se transforme en gros pierrier où il faut bien surveiller où l’on pose les pieds. Je me demande pourquoi les marquages nous y font passer alors qu’une autre sente plus champêtre passe juste en-dessous… Un dernier raidard et j’atteins le col de Stroppia qui me fait rebasculer en France

Je reste cependant côté italien pour manger à l’abri du vent qui fait son office de l’autre côté du col…

La descente est encore plus raide de ce côté-ci, je suis content de faire la boucle dans ce sens. Les randonneurs en itinérant que j’y croise ont le pas lourd. Un petit replat me permet de contourner un petit sommet pour passer au col du Vallonnet.

Je bascule ensuite dans le vallon de Plate Lombarde qui va me ramener à Fouillouse au milieu des prés, des herbes hautes puis un sentier bien caillouteux, bercé par le bruit du torrent du même nom. C’est un village bien plus animé que je traverse, et un parking plus que plein également.

La route retour se passe sans problème, j’ai des « voitures-pilotes » devant moi et on ne croise qu’une seule voiture à un endroit assez pratique. Je double quelques courageux à vélo dans la montée du col de Vars, et me pose un moment au sommet pour admirer la vue sans la brume avant de rentrer me mettre à l’abri du soleil pour la fin d’après-midi.

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