Les Sept Laux

by François

Pour une première incursion au coeur du massif de Belledone, quoi de mieux que d’aller chercher des lacs, et donc de viser les Sept Laux ? J’en avais découvert quelques images dans des vidéos sur l’Échappée Belle mais n’avais jusqu’à présent jamais eu l’occasion d’y aller par moi-même.

Je décolle aux aurores pour arriver au plus tôt, car plus que le monde, c’est la nuit que je souhaite éviter, ayant tracé une sortie assez longue et avec pas mal de dénivelé pour arriver à faire une boucle et d’aller voir l’ensemble des lacs.

Le parking de la station du Pleynet est encore assez vide quand je le quitte un peu avant 8 heures. Cette première partie se fera via les pistes de ski de la station des Sept Laux. C’est donc via de larges pistes que j’atteins le Crêt du Boeuf, avec un premier aperçu sur la Chartreuse, avant de faire demi-tour pour viser la Roche Noire, premier « sommet » du tour.

Le sentier qui y mène ne m’inspire pas trop, et décide de passer juste à son pied, mais rate par la même occasion le sentier balisé et me retrouve sur une simple sente à flanc bien plus sauvage. La traversée s’en trouve compliquée, et c’est les jambes bien griffées que j’en sors finalement pour retrouver les pistes, dont celles de VTT, encore vides à cette heure.

Un petit bout de crête en descente avant de plonger sur un autre versant, vide de toute installation touristique, où je trouve un peu de forêt et qui m’emmène jusqu’au Gros Caillou. De là part une longue piste à flanc jusqu’au Habert d’Aiguebelle.

Je sens en y arrivant que je ne pourrais pas faire la grande boucle prévue à l’origine, et décide de me rabattre sur le trajet de secours ne passant à proximité que de la moitié des lacs et passant par le col de la Vache (de mauvaise renommée), mais évitant un supplément de 600m et une petite portion de route.

Le sentier monte raide au milieu des pierriers, mais je trouve qu’il se termine bien rapidement, et sans passage difficile que les pointillés sur la carte laissaient présager. Et je ne m’attendais pas à trouver de petit lac au sommet… Et pour cause : je suis uniquement au Pas de la Coche, et c’est ici que j’ai réellement le choix entre mes deux itinéraires !

Une nouvelle belle traversée à flanc dans le pierrier avec passage à un torrent bien apprécié. Je suis parti avec plus de 2L, mais c’est le retour des grandes chaleurs et le soleil tape fort, ça fait du bien de faire le plein d’eau fraîche. Un bon ressaut jusqu’à un petit plateau où un groupe se repose, et en face le fameux gros pierrier du col de la Vache.

C’est une sacré vacherie à monter, en essayant de suivre le balisage pourtant fréquent. Les grosses pierres sont heureusement assez stables et sèches, ce qui limite les risques de se casser la figure, mais il faut rester prudent. Je suis bien entamé mais content d’arriver en haut, avec une vue plongeante sur le Lac du Cos.

Une bonne pause repas (la seconde, j’avais déjà mangé un sandwich avant de quitter les pistes de ski) tout en discutant avant les quelques personnes au col. L’un d’entre eux me montre en contrebas l’endroit où des bouquetins se baladent. Il en sort régulièrement un d’un coin à l’ombre qui va s’installer plus bas.

La descente de ce côté est aussi coton que la montée de l’autre, mais l’avantage d’une telle pente c’est que l’on est vite arrivé en bas, enfin pour le moment avec encore des jambes. L’eau du lac est magnifique, et c’est toujours aussi impressionnant d’avoir ces hautes montagnes autour.

Je me confirme à moi-même que je ne remonte pas pour aller voir l’ensemble des lacs et prends donc le chemin qui longe celui-ci pour rejoindre un peu en-dessous le plus grand Lac Cottepens, accolé aux lacs Carré et de la Motte. Le Refuge des Sept Laux parait tout petit à son extrémité.

J’y fais un petit détour pour refaire le plein d’eau et me poser un peu face à cette superbe étendue d’eau pour grignoter un peu avant la descente.

La fin de la sortie sera un petit enfer. J’ai les jambes bien fatiguées, et c’est une raide et instable descente. Il y a bien un sentier de terre, mais avec énormément de cailloux qui en sortent et il n’est pas toujours possible de poser les pieds à plat. Heureusement que j’ai les bâtons pour m’aider, mais les chevilles souffrent.

J’y double tout de même pas mal de monde, tout en croisant quelques randonneurs itinérant. La promesse de lacs attire du monde, parfois en simple basket et peu connaisseurs de ce milieu montagnard.

S’ensuit une large boucle à flanc et en forêt, avec plus de montée que ce à quoi à je m’attendais, et quelques traversées de torrent de montagne qui rafraîchissent plutôt bien les pieds. Je retrouve enfin les pistes et le dernier kilomètre, commun avec la montée.

Le parking est plein à craquer maintenant, avec du monde aux terrasses et sur les différentes activités proposées aux plus jeunes. C’est un sacré contraste après ces nombreuses heures de calme et tranquillité au milieu des rochers.

La partie des Laux était magnifique mais il y a bien trop de gros cailloux pour moi dans ce massif, je ne pense pas y revenir tout de suite. Il y a de toute façon encore tant à découvrir rien que dans les Alpes.

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