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Trail de la Drôme

by François

Une étonnante bonne nuit pour moi. La dernière veille de course (Samoëns en septembre), je n’avais quasiment pas dormi, mais là ça a été. Ça me change en bien. C’est un peu la cohue dans la cuisine à tous remplir les flasques et finaliser les sacs tout en préparant son petit déjeuner, mais on arrive à partir à l’heure sans se stresser, et à trouve où se garer.

Petit échauffement rapide avant de s’installer dans le sas de départ. Les trois « grandes » distances (20, 36 et 42) partent en même temps pour simplifier la logistique (on débute par la même boucle de 20km), il va falloir faire attention de ne pas se laisser embarquer par les sprinteurs.

Parti plutôt bien placé, j’arrive à courir sur la majorité des petites côtes de cette boucle. Il n’y a que lorsque ça devient un peu raide que je passe en mode marche rapide. On est bien au frais du petit matin et à l’ombre pour débuter, ça ne sera pas la même derrière.

Le premier replat et la descente qui s’en suit sont assez joueurs et plaisants. Je croise une première fois Flo qui, ne pouvant pas courir, va faire l’assistance de sa sœur et nous encourager à plusieurs endroits du parcours, faisant les transitions à vélo.

Une bonne mais courte côte plus tard et c’est le premier ravitaillement. Je prends le temps de bien boire et de grignoter, puis repars tranquillement avec une tranche de pain d’épice dans la bouche. Quelques petites montées / descentes avant d’entamer la longue descente vers Buis, sur un sentier bien sec, poussiéreux et parfois glissant. J’arrive à rester debout tout en courant tout du long.

On retrouve Flo qui nous attend dans les gorges de l’Ouvèze, avant la traversée à gué. Je vois de loin les coureurs y aller prudemment tout droit, les sections immergées étant glissantes. J’avise rapidement un petit contournement qui passe crème en sautillant de cailloux en cailloux, tous secs et stables. La portion de plat qui suit sera plus difficile, je la marcherai en partie avant l’arrivée au second ravitaillement.

J’y retrouve tous les accompagnements de la Team D+, c’est bien sympa de discuter en prenant le temps de grignoter, s’hydrater et de se poser un petit peu. Je repars tout doux car une longue montée nous attends maintenant, et il fait plus chaud.

Ce coup-ci je sors les bâtons et me cale dans les pas de deux autres coureurs pour être en mode automatique jusqu’en haut. Ça force à garder un rythme et de ne pas réfléchir à s’il faut accélérer ou ralentir. Ils me distanceront une fois arrivés sur le plateau où je vais divaguer un moment, trottinant à peine et me posant régulièrement sur un rocher. J’ai un peu trop donné sur les vingt premiers kilomètres, et je dois mal m’être alimenté car je vais avoir froid pendant une bonne heure alors qu’il fait réellement bien chaud.

J’arrive heureusement à courir par intermittences dans la descente qui s’ensuit jusqu’au ravitaillement du 33ème. Mais ce n’est pas fameux, je me demande si je vais arriver à tenir mon objectif sous les 6 heures à l’arrivée. Je me force à relancer mais finit régulièrement par marcher. Heureusement que Flo est là au ravitaillement car je n’arrive pas à manger. Elle me conseille les quartiers d’orange, qui font un bien fou : fraîcheur en bouche, un peu de sucré et pas besoin de mâcher.

Claudie arrive à son tour au moment où j’allais repartir, mais je l’attends afin de faire un petit bout de route ensemble. Cette courte parenthèse me requinque, et je reprends rapidement des forces pour courir dans la descente. Le raidard derrière sera bien violent, surtout que je ne me décide pas à sortir les bâtons, qui auraient pu être d’une grande aide.

Enfin en haut de la dernière côte, je me force de nouveau en alternance trot / marche rapide pour en terminer au plus vite. Le dernier kilomètre de plat sera une horreur, avec des crampes qui se déclenchent à l’arrière des cuisses. J’en termine en courant juste sous mon objectif et file m’affaler à l’ombre.

Une belle course qui serait mieux passée avec une meilleure gestion de ma part, mais je me suis de nouveaux laissé entraîner par les autres et l’ambiance. Il faudra rester sur ces distances maratrail, voir un peu moins, pour bien en profiter en mode « compétition ». Ça a vraiment été un plus de voir régulièrement Flo pour m’encourager et me conseiller quand la tête n’était plus là.

Retour au gîte pour une bonne douche et un gros repas, avant de se poser dans le canapé pour comater. On retourne sur Buis le soir afin de manger tous ensemble, et je regrette un peu à ce moment-là de ne pas être rester au gîte : la réservation (pour 18) n’avait pas été enregistrée pour la bonne date, ce qui nous fait attendre bien 45 minutes avant d’être placés. Il faudra ensuite plus d’une heure avant d’être servis suite aux commandes.

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