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Le Grand Galibier

by François

Un week-end très chaud s’annonce sur Lyon, ce qui me pousse à aller chercher le frais au vert et en altitude. Ce sera de nouveau du côté de Valloire que je m’échappe, en essayant cette fois-ci de ne pas trop me fatiguer le premier jour, de manière à pouvoir randonner le dimanche également.

Passage obligé chez maman pour dire bonjour et couper la route en deux. Je devrai me lever moins tôt pour arriver au parking de Plan Lachat. Il y a déjà pas mal de voitures quand j’y arrive mais ça va. Je prends le temps de bien tout caler dans mon sac, surtout les gourdes. Le but n’étant pas d’aller vite mais de marcher, j’ai un vrai sac à dos, et j’embarque beaucoup d’eau. A moitié un entraînement, à moitié parce que je n’ai pas trop apprécié les fois où j’étais un peu limite en eau.

Je suis le sentier classique avant de bifurquer un peu sur la droite le long de la Ponsonnière. C’est tout de suite plus sauvage, le sentier se réduit à la largeur d’une personne, et se perd parfois dans la prairie. Très plaisant de remonter ce ruisseau, même si les chaussures en ressortent un peu humide par moment. J’entends les marmottes crier autour de moi mais n’en verrai qu’une seule du week-end. Les fleurs quant à elles se montrent sous toutes leurs couleurs.

Une fois atteint la source, il est temps de monter au col de la Ponsonnière. C’est tout de suite plus raide, et là encore un peu difficile de trouver le sentier. Peu de personnes doivent l’emprunter, même s’il est sur le carte, ce n’est pas un SR ni un GR, contrairement à d’autres permettant d’aller au même endroit. Je finis tout de même par me repérer et arriver au col.

De là, déjà une belle vue, et sûrement sur le Grand Galibier, mais je n’arrive pas vraiment à savoir de quel sommet il s’agit.

Après une pause rapide, direction l’Est dans un cadre bien plus minéral, avec d’abord le Grand Lac sur la gauche, puis passant au-dessus du Lac Blanc sur la droite. C’est bien indiqué et marqué jusqu’au col Termier, à 2900. A ce niveau-là, on a bien plus de gros cailloux / blocs de pierre, et c’est un peu la chasse au cairn.

J’arrive assez bien à me diriger, et des pierriers plus fins laissent voir la trace à suivre, jusqu’à un petit névé avant la partie grimpette. J’hésite un moment entre suivre cette trace, et une autre qui semble plus marquée sur la droite, mais une personne personne m’indique que c’est le meilleur passage.

Je le suivrai tranquillement (ainsi que sa compagne). Pas qu’il soit difficile de se repérer : des belles marques bleues, parfois sous forme de flèches, indiquent la voie à suivre. Mais parce que même si mon vertige me laisse tranquille, je n’ai toujours pas envie de tomber dans le vide, et suis donc très prudent sur les passages qui me semblent un peu exposés. Dans l’ensemble rien de dangereux, mais on n’efface pas 30 ans de vertige en quelques années.

Seul un passage me fait vraiment hésiter, craignant plus le fait de devoir le descendre au retour, mais je m’engage finalement : il est bien protégé, il y a des prises et les semelles accrochent vraiment bien au rocher.

Et quel plaisir une fois arrivé au sommet ! Belle vue à 360° sur les Écrins, les cols du Lautaret et du Galibier directement en contrebas, la vallée de Valloire, le Mont Thabor, les Cerces. C’est juste magnifique. Je me pose à l’ombre de la station météo (?) pour manger un morceau et admirer la vue.

J’hésite un moment à attendre que quelqu’un descende pour le suivre, mais me lance finalement tout seul. Rien ne nécessite vraiment d’avoir quelqu’un devant moi. Et au pire, j’ai doublé quelques personnes à la montée, que je vais donc croiser. Je descends prudemment mais sûrement, avec au final aucun blocage à déplorer. Alternant face ou dos à la paroi en fonction des cas de figures, tout se passe bien.

Retour tranquillement au col de la Ponsonnière pour la vraie pause repas bien méritée. Que j’écourte sur la fin pour m’engager sur le sentier en balcon avant un grand groupe de personnes. Pas envie d’avoir à les doubler là-dessus. Je suis ainsi le GR57 jusqu’au lac des Cerces, puis le col du même nom où je me pose un moment. J’avais prévu de grimper à la Pointe des Cerces dans la foulée, mais sens que j’en ai peut-être déjà plein les jambes.

J’y croise deux personnes habillées dans un style montagnard plus ancien : grosse chaussure, corde de chanvre, béret, gros piolet. Très étrange. Je décide finalement de la garder pour une autre fois, et entame la fin de la descente. Petit détour pour faire le tour du lac Rond avant de revenir à celui du Grand Ban, et de plonger sur le camp des Rochilles. Je délaisse la grande piste en lacets et suit le sentier qui descend tout droit jusqu’à parking.

Une bien belle sortie, très chaude malgré l’altitude. J’ai bien apprécié le vent qui m’a accompagné une bonne partie de la journée, ainsi que la crème solaire. Les crampons que je voulais acheter pour l’occasion (et que je n’ai pas trouvé à ma taille) ne m’auront pas manqué, le seul névé sur lequel j’ai marché ne craignait rien.

Une bonne pause à la voiture avant de filer vers mon hôtel à Valmeinier 1800. J’y passerai une bonne nuit au frais ( j’y aurai presque « froid » ) après un bon repas sur la place.

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