Première journée sur place et première randonnée. Direction Adeje via la TF-1, la voie rapide qui fait grosso-modo les trois quart du tour de l’île. La circulation est assez dense, il faut être prudent, mais les conducteurs s’avèreront plutôt calme dans l’ensemble. On ne va heureusement pas trop loin. Ça grimpe un peu pour rejoindre le village, avant de se garer sans soucis à l’emplacement repéré à l’avance, à proximité directe du début de la sortie.
A peine sortis de la ville que l’on tombe sur une barrière avec un logo semblant indiquer que le passage est interdit, piétons inclus. Petit moment de flottement avant de se décider à la contourner le « chemin de désir » formé par les nombreux passages.
On prend un bout de piste avant d’entamer la vrai grimpette sur sentier bien moins large, bien marqué, et surtout entouré d’arbustes parfois piquants (dont des cactus). Il faut faire attention mais fini la journée avec les jambes bien griffées.
C’est bien beau, le paysage change au fur et à mesure que l’on grimpe jusqu’à arriver à un premier canyon. C’est une sacrée surprise de tomber de dessus, j’ai récupéré la plupart des traces en regardant le minimum de photos, m’assurant juste qu’il y avait quelques beaux paysages.
Les canyons s’enchaînent jusqu’à un premier col donnant de l’autre côté, sur le Barranco (ravin) del Infierno. De tous ceux que l’on verra ou traversera, aucun n’aura la moindre goutte d’eau au fond.
On le longe sur sa rive gauche, en rejoignant le fond qui s’élève pour la descendre un peu sur l’autre rive. On y croisera les premiers pissenlits géants qui poussent dans le coin. La végétation se transforme pour nous immerger au sein d’une forêt de résineux assez espacés, avec un beau tapis d’aiguilles au sol.
Une partie d’entre eux ont le tronc calciné mais ils sont vivants, leurs épines d’un vert tendre. Le fin tapis d’épines sèches est bien inflammable à leur pied, mais doit être le seul carburant dans ce sous-bois ce qui fait que les feux doivent vite s’arrêter. Le sentier est vraiment top à cet endroit : plat, large, dégagé. Un petit plaisir que cette section en forêt.
Pic-nic dans une clairière car on commence à avoir grand faim. Pas de bol pour nous, on aurait fait 200m de plus que l’on aurait eu une belle vue dégagée, mais on ne peut pas se trouver le spot parfait à chaque fois.
La descente d’abord assez bonne avant de devenir technique, ce n’est pas trop le moment de profiter de la vue, à moins de s’arrêter pour lever le nez de nos chaussures. Rude pour les jambes sur la fin.
Retour un peu long en voiture car beaucoup de circulation. Le détour pour voir un premier loueur de vélos (chez qui on ne prendra rien) n’arrange pas les choses, on est bien content d’arriver chez nous. Les routes sont en bon état mais ont « trop » de marquage au sol, ce qui nous déconcerte. Un trait plein type « stop » devant chaque passage piétons, des flèches pour indiquer le sens de circulation, des triangles de céder le passage. Et quasiment aucun feu de circulation. Et les locaux semblent être les champions du stop glissé.
On prend juste le temps de se changer pour aller sur la plage. On se le joue confort dans une anse protégée, qui évite d’avoir à trop s’avancer pour trouver un peu de profondeur ainsi que de se faire brasser par les vagues. Ça fait du bien de flotter un moment, même si l’eau salée attaque un peu les griffures de la journée.
Fin de journée avec une bonne douche, repas et planification du lendemain sur la terrasse.