Lever plus matinal pour éviter la circulation, et surtout être sûr d’avoir de la place pour se garer en arrivant dans le petit village de Masca. J’ai un peu repéré les lieux pour situer les stationnements et il n’y en a pas beaucoup.
C’est plutôt tranquille une fois rejoint la TF-1, pas de ralentissement tout du long jusqu’à Santiago Del Teide où l’on bifurque sur la route de montagne. Et là sacré surprise : c’est bien raide. La voiture a du mal à grimper en seconde, et manque cruellement de frein moteur dans la vertigineuse descente sur Masca (vive les modèles modernes…). 4km et 400D-, avec des portions à plus de 17%. On est tout de suite dans l’ambiance. Heureusement qu’il n’y pas grand monde à cette heure.
On se gare sans problèmes à Masca. Petite frayeur en voyant le panneau limitant le stationnement à 2h, mais on est heureusement en-dehors des créneaux d’application donc rien à craindre. Belle vue sur le cirque, encore un peu dans la pénombre par endroit. Il y a un sacré vent assez frais, on se couvre et se gronde de ne pas avoir pris de pantalon. Ça ne coûte rien de laisser ce type d’affaires dans le coffre au cas où.
On se chausse et direction le mirador de la Cruz de Hilda juste au-dessus. Ils ont aménagé une « passerelle » en bord de route, puis un sentier dédié pour nous éviter de passer par la route et de devoir prendre tous les lacets. Le panorama s’ouvre de nouveau.
La trace nous engage sur la crête à droite, avec le plaisir d’avoir du sentier bien praticable. Encore frais à l’ombre bien que plus à l’abri du vent au début. Et les plantes sont couvertes de rosées ici. On se demande toujours d’où provient l’eau potable, on découvre au moins comment les plantes s’abreuvent dans le coin. C’est bien plus verdoyant que la veille.
Le sentier se poursuit à flanc, puis on bascule sur la crête pour rejoindre la route au col suivant (mirador Altos de Baracan) avec un sacré vent, qui va nous suivre un bon moment. La topographie est totalement différente de ce côté-ci, avec une large vallée couverte d’innombrables terrasses que l’on va voir tout le séjour. Les contrastes seront marqués toute la journée.
On aperçoit également d’étranges formations rocheuses, sortent de serpents de pierres sortis de nulle part. En s’approchant de l’une d’entre elles plus tard, il s’avèrera qu’il s’agit simplement d’une couche de lave (ou roche) ayant basculé et qui a été mise à nue suite à l’érosion des matières moins solides qui l’entouraient. La formation striée de 3 énormes tranchées laisse plus perplexe, victime à la fois de l’homme et des mouvements de terrain ?
Ça monte rejoindre le point culminant de la journée via la crête, un coup balayé par le vent, le suivant à l’abri des rochers. La végétation est façonnée par endroit par ce puissant élément. Les changements vont s’enchaîner : haies d’arbustes, plaine dégagée, véritable forêt aux troncs tortueux, roche rouge, grandes plaines aux innombrables murs de pierre balayées par les vents. On va être content de retrouver les reliefs sur le retour de la boucle. Cela reste toujours aussi dépaysant de se balader dans ces champs de cactus et autres plantes grasses.
Une première bosse pour accéder à une vallée plus sauvage. Il faut rejoindre son sommet opposé en longeant les tours et détours du canyon qui la creusent, nous faisant passer au milieu d’intéressantes formations rocheuses. On passe à côté d’une sorte de verger en terrasses très incongru dans ce coin très sauvage, à l’écart de toute route et sentiers, avant une raide ascension jusqu’à une petite croix. Le bon moment pour se poser à l’abri et enfin manger.
Une grande descente et la remontée associée nous attendent pour en terminer. Prudence pour poser les pieds, et aussi pour suivre la trace. Autant certains sentiers sont très propres et balisés, que d’autres n’ont rien de tout ça. On trouve heureusement quelques points rouges sur la portion courante, et on est vite en bas, pas trop de deux paires d’yeux pour lire le terrain. Je me fais surprendre par un couple de volatiles s’envolant à notre approche. Une belle frayeur pour moi.
Une petite portion de plat à proximité d’un village avant d’entamer la dernière mais grosse grimpette. La première partie se passe plutôt bien (bon sentier et bon marquage). La trace nous fait éviter la route en passant sous de belles roches une nouvelle fois, avec un petit détour pour éviter un bout de propriété privée.
Nous sommes supposés quitter la piste dans un lacet mais impossible de trouver le sentier en question. On tente de suivre l’une des pistes et tombe sur un apiculteur nous indiquant que c’est un cul de sac. Demi-tour, et un peu de jardinage pour essayer de trouver le chemin. Rien à faire, c’est trop embroussaillé. Ce sera la piste pour rejoindre la route et un peu de bitume pour revenir au col, sans trop de circulation heureusement.
Retour à Masca. Beaucoup de voitures garées en bordure de route, en-dehors des places de stationnement prévues, ce qui ne facilite pas la circulation, surtout des cars. La remontée de la route du matin sera compliquée, en 1ère pour ne pas caler et avec des conducteurs qui descendent sans se soucier de ceux qui montent…
Du monde sur la TF-1 en arrivant proche de Costa Adele et de Los Cristianos, le GPS nous fait faire un détour pour rejoindre le supermarché que l’on a noté à proximité de la voie rapide. On y trouve certaines choses mais celui plus près du logement nous correspond plus finalement. Quelques km de bouchons de retour sur la TF-1 avant que ça redevienne fluide. Passage « plein » au Maradona proche du logement. On devrait être plus tranquille pour les prochains jours.
On se pose un peu, puis le temps des douches, préparation et prise du repas. Il est déjà 20h passées. Cela laisse peu de temps pour se poser. Comment on faisait d’habitude pour avoir un peu de temps le soir ? Est-ce la route qui impacte autant notre planning ?