Journée de repos aujourd’hui. Pas de réveil ni d’objectif précis, si ce n’est de visiter un peu l’île en voiture et d’aller découvrir le plateau volcanique sommitale. Pas de voie rapide au programme, on passera uniquement par les petites routes.
On monte un peu direction San Miguel avant de bifurquer vers le Nord-Est à flanc de montagne. C’est une petite départementale bien sinueuse qui nous attend pour les 60 prochains kilomètres. Aux premiers abords on trouve le coin sympathique, et qu’il pourrait être intéressant d’y tracer un tour de vélo. On déchante finalement, le paysage ne se renouvelant pas et n’étant pas réellement propice à l’admiration. C’est aride autour de nous, et la côte en contre-bas n’offre pas plus de divertissement.
L’ambiance change en arrivant après Arafo. Des nuages stagnent à basse altitude et l’on retrouve une végétation de résineux. Ça nous parle mieux, tout en offrant une route moins cassante de petits virages. On entame l’ascension, d’abord sous puis dans la couche nuage. La température tombe rapidement vers les 7°C (on avait plutôt 20° jusque-là), et des gouttes de condensation, très similaire à la pluie, tombent par endroit. On finit même par se retrouver dans un brouillard avec une visibilité limitée à 100m seulement.
On monte prudemment jusqu’à déboucher au-dessus de la mer de nuages et là, on découvre le point culminant de l’île dans le lointain, avec l’observatoire astronomique del Teide, plus proche de nous. C’est de nouveau aride et minéral, mais les couleurs et les textures changent du tout au tout. On se retrouve vite dans un chaos de rochers et de lave solidifiée. C’est très impressionnant, même en ayant visité l’Islande et la Réunion auparavant !
On s’arrête à quasi tous les points d’observations (mirador) pour apprécier la vue, et finit par se garer face à Pico Del Teide pour manger (au chaud et à l’abri du vent dans la voiture). Un peu plus loin, une plaine lunaire nous oblige à aller la fouler de pieds pour expérimenter cette sensation de ne plus se trouver sur Terre. L’ancienne caldeira est très impressionnante, avec ses 17km de diamètre et ses hautes falaises.
Petit repérage des endroits où l’on pourra se stationner vendredi au petit matin, pour l’ascension du Teide, puis direction le mirador de las Narices del Teide pour une petite randonnée. La longue boucle autour du volcan qui nous y emmène nous dévoile encore d’autres paysages tout aussi impressionnants. Se terminant par 3 kilomètres taillés en ligne droite au milieu d’une immense coulée de lave refroidie.
La petite boucle que j’avais notée ne passant par l’intéressant relief que l’on a longé, on part un peu à l’aventure et s’improvise une petite boucle autour et au-dessus, d’un petit sentier au milieu de la lave à une piste forestière pour terminer sur la crête, avec une vue imprenable sur le Pico Viejo. Et la langue de lave qu’il a déversée il y a 2 siècles. Un vrai délice pour les yeux, quel plaisir que cette première découverte des lieux.
La redescente dans la vallée n’est pas de tout repos, la voiture n’ayant pas gagné de frein moteur pendant la nuit, et certaines routes étant bien pentues. Le revêtement est cependant presque parfait de partout. On roule sur de sacrés billards noirs.
On rentre un peu plus tôt, mais pas tant que ça, que les jours précédent.