Home AfriqueCanaries Montaña de Guajara

Montaña de Guajara

by François

Départ matinal du parking municipal de Vilaflor, et première fois que l’on voit une fontaine dans un village. Le côté intéressant des vacances en heure GMT, c’est que l’on se lève tôt sans modifier son rythme habituel. Et que l’on est du coup également couché entre 21h et 22h.

On sort rapidement du village et se retrouve vite sur un très bon sentier entouré de pierres au milieu d’une forêt de pin. Une fois passé la fraîcheur des sections encore à l’ombre, on se sent juste trop bien au milieu de ce vert tendre, avec les reliefs qui se rapprochent au rythme de notre progression. Une belle journée qui s’annonce.

Le décor est par moments émaillé d’étranges formations rocheuses, ou traversé par d’anciens petits aqueducs, maintenant remplacés par des tuyaux métallique ou en plastique. La forêt perd de sa densité avec l’altitude, nous offrant une vue plus dégagée sur la vallée que l’on va remonter, ainsi que sur les différentes teintes et matériaux formant les reliefs alentours. Une belle mer de nuages blancs recouvre l’océan.

La trace se fait plus difficile à suivre dans la végétation basse, il nous arrive plusieurs fois de faire du jardinage pour retrouver le bon sentier. Il faut être attentif à tout instant dans ces situations, concentré à regarder ses pieds, et l’on ne voit pas le temps qui passe ni le dénivelé. Le col arrive vite avec à nouveau une vue imprenable sur le Teide.

Il y a un peu plus de monde ici, un autre accès (plus rapide) à la Guajara étant possible depuis le fond de l’ancienne caldeira. Elle se dresse derrière nous, pour le coup plus de soucis pour s’orienter, le sentier n°15 est plus que bien marqué. Quelques lacets et un petit détour derrière, et nous voilà au sommet.

On se trouve un coin un peu à l’écart des groupes, avec des rochers pour s’adosser / abriter un peu du vent, et c’est parti pour la grande pause. Pic-nic mais également « sieste ». Le cadre est vraiment magnifique. Une micro-tornade de sable nous surprendra, se dissipant en quelques secondes seulement.

La brume s’infiltre par endroits dans la caldeira, nous laissant craindre une descente dans le brouillard. Pas trop pressés de risquer de retrouver les conditions croisées la veille (chute des températures et grosses gouttes de condensation), il faut bien se décider à y aller.

Décollant en même temps qu’un gros groupe, on s’active pour les dépasser rapidement afin de pouvoir prendre notre rythme. La majorité des randonneurs bifurquera pour revenir vers le volcan, peu de personnes se lancent dans la grande boucle.

L’échantillon de couleurs et matériaux s’étoffera tout au long de la descente, passant des teintes ocres aux plus orangées jusqu’au clou du spectacle : une étendue de gravillon noire traversé par un sentier de pierres blanches. Accompagnés par la brume qui monte et masque de plus en plus les formes, c’est une sacré ambiance. Ils savent recevoir ici !

La température était restée bonne une partie de la descente dans la brume, elle finit par bien descendre et l’humidité par se faire sentir. On s’équipe un peu mieux pour la deuxième moitié, qui nous paraîtra plus longue du fait des conditions. L’ambiance conserve de son charme, mais la vue est totalement bouchée et l’absence de gants (laissés au logement) se fait sentir.

On ne passe sous la couche de brume qu’en revenant au village de départ, fourbus mais très heureux de tout ce que la sortie nous aura offert.

Leave a Comment

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.