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Demi tour des Fiz

by François

La nuit a été un peu compliqué : la pizza m’est restée sur l’estomac, c’est la fête du village sur la place toute proche, et quelques courbatures apparaissent dans les jambes. Je coupe donc mon réveil dans la nuit, je verrai bien à quelle heure je me réveille de lendemain, et choisirai la destination en conséquence.

J’émerge sur les coups de 9h, ce qui implique que je n’irai pas faire mon tour dans le Chablais ce week-end. Il y a en effet plus d’une heure de route pour y aller. J’étudie les cartes, hésite à partir du côté Aravis faire un aller-retour tracé depuis longtemps, mais décide finalement d’écouter l’avis d’un local (merci Antoine !), et de filer en fond de vallée du Giffre.

Il faut trois bon quart d’heure pour m’y rendre, pas aidé par les travaux sur la route de Morillon qui entraîne une circulation alternée sur deux portions. Arrivant un peu tard dans la matinée, il n’y a heureusement pas trop de monde quand j’arrive à la fameuse cascade du Rouget.

Il reste un petit bout de route après cette pause humide et fraîche pour rejoindre la parking du Lignon. Il est bien entendu plein quand je débarque à 11h en ce magnifique dimanche ensoleillé, et je dois redescendre quelques lacets pour trouver à me garer sur l’herbe en bord de route.

Vite équipé j’entame la balade par un peu de grimpette en forêt, sur une piste qui se transforme vite en large sentier, en rive droite du torrent de Salles. Cette vallée est bien encaissée et à l’ombre le matin. J’atteins rapidement les premières des nombreuses cascades qui m’attendent ici : la Pleureuse et la Sauffaz. S’ensuit le pas de Sales (absolument pas vertigineux pour moi malgré ce que je craignais des photos et vidéos aperçues) et sa cascade du même nom, puis celle de Trainant, juste en-dessous d’une résurgence. Une belle quantité d’eau qui sort de nulle part.

L’endroit est vraiment superbe, on se sent tout petit entre l’immense face de Fiz et les falaises de Platé. Seul le vent, qui se lève et souffle en bonnes rafales dans ce défilé joue les troubles-fête, m’obligeant à accrocher ma casquette pour ne pas qu’elle s’envole. Le refuge de Sales est vite là, en un peu plus d’une heure pour moi.

La vallée s’ouvre totalement derrière les chalets, avec un immense pré aux bords légèrement surélevés. Ce paysage est vraiment impressionnant, en total contraste avec la montée encaissée. Je prends la direction de la Brèche du Dérochoir pour y apprécier la vue, il y a peu de dénivelé restant (200 m). Le panorama ne se dévoile qu’au dernier moment : une pleine vue sur le massif du Mont-Blanc, entièrement dégagé.

Je ne suis pas à mon aise sur le rocher de l’autre côté de la Brèche. Il y a pourtant du monde dessus, mais c’est à pic sur presque 500m, et un bout de rocher en partie séparé de la montagne, ça n’est jamais rassurant. Pour ce qu’on voit du passage du Dérochoir, je me dis que j’ai bien fait de ne pas y aller. Je n’aurai jamais pu passer pour descendre vers Passy, il faudrait que je trouve autre passage le jour où je voudrai faire le tour des Fiz.

Je me cale sur un rocher pour étudier tant bien que mal la carte (avec le vent), et me décide pour faire un tour du côté d’Anterne vu que la forme, le temps et la météo sont là. Je redescends par le même chemin, le paysage est totalement différent dans ce sens-là, avec surtout plus de lumière qui éclaire maintenant les deux côtés de la vallée.

Je change de chemin au niveau de la cascade de la Pleureuse, en prenant la bifurcation pour le collet d’Anterne.

Ça monte pas mal, la transition après la descente fait un peu mal. Je profite d’un torrent pour faire le plein d’eau fraîche. J’y croise des VTT, je me demande ce qu’ils font là vu la nature du terrain. J’atteins le collet duquel on a une belle vue sur le Mont Buet et les Frêts du Grenier, où nous étions passé il y a 2 ans avec Flo.

Une courte descente et la traversée d’un torrent avant de rejoindre les chalets d’Anterne dans une petite plaine. Un beau troupeau de moutons sur une colline un peu dorée. L’ascension reprend, je commence à en avoir plein les pattes, mais je me suis donné jusqu’à 16h30 pour rejoindre le col, du coup je continue.

Arrivée au lac d’Anterne, toujours aussi beau. Mais les rafales de vent (65km/h d’après la station météo du coin) sont impressionnantes. Il faut se pencher en avant pour ne pas perdre l’équilibre, les oreilles sifflent mais il ne fait pas trop froid grâce au soleil (j’ai un peu cramé dans le cou et le nez…)

Dernière ligne droite pour le col, d’où l’on a toujours cette vue magnifique sur le Mont-Blanc.

Je quitte rapidement les lieux à cause du vent et du froid. Descente moitié courant moitié marchant en fonction de la pente. Les Fiz cachent bien le soleil jusqu’au collet, avant de le retrouver une fois le sommet atteint. Il y a de sacrés vagues de chaleur en rejoignant la première montée du jour. Moi qui avait bien séché, me voila de nouveau en sueur juste avant de retrouver la voiture.

Je me note de refaire cette sortie en boucle dans quelques temps, quand j’aurai bien écumé la région. Je suis en tout cas bien content d’avoir autant profité du week-end, merci au beau temps d’avoir été de la partie alors que je passais deux semaines de suite sur Cluses. De bonnes courbatures sont à prévoir pour le début de semaine, le corps a pas mal de dénivelé à encaisser.

Tracé de la sortie

1 comment

Geneviève Pellissier 4 octobre 2019 - 23 h 54 min

Quel beau coin ! Contente de le revoir sous le soleil, car nous avions eu un peu de pluie lors de mon demi-tour des Fiz ! ?

Reply

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